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Education : trop d'écrans dans la vie des enfants

Par Stéphany Gardier

Temps maussade et vacances scolaires : la tentation est grande de prêter son smartphone ou sa tablette à sa progéniture désœuvrée, « juste un moment ». Les parents qui usent des écrans pour occuper ou calmer leurs enfants s’en excusent presque toujours. Une culpabilité que ne va pas amoindrir les dernières recommandations de l’Académie américaine de pédiatrie, que détaille Le Monde.

 

Rien de bien nouveau dans les conseils des experts, mais un constat qui justifie de rappeler les règles de bon usage des outils numériques, devenus incontournables : le temps passé devant les écrans est toujours en progression, quel que soit l’âge des enfants. Comme le souligne Le Monde, « les bébés scrollent avant même de parler ou de marcher », et il n’est effectivement plus rare de croiser des petits utilisateurs-experts confortablement installés dans leur poussette, maniant le smartphone de leur parent avec une dextérité déconcertante ! Les tout-petits font l’objet des recommandations les plus strictes de la part des pédopsychiatres américains, qui déconseillent totalement l’usage d’écrans avant un an et demi. Exception faite des messageries vidéo qui permettent une interaction entre le bébé et un proche. Avant 2 ans, ce sont justement les interactions humaines qui aident les petits à se développer, mieux vaut donc prendre du temps pour jouer avec ou les calmer plutôt que de lancer un épisode de leur dessin animé préféré, soulignent les pédopsychiatres.

Mais les écrans peuvent peser sur l’attention et l’apprentissage jusque bien plus tard. Une étude américaine vient de montrer que les enfants qui utilisaient le plus des écrans étaient ceux qui risquaient le plus de ne pas finir leurs devoirs. Une récente étude européenne indiquait qu’entre 2003 et 2015, la proportion de jeunes ne lisant presque pas est passée de 5 à 6 sur 10. L’impact des écrans, chez les plus grands, se ressent aussi sur le sommeil. Réseaux sociaux, séries, jeux en ligne : autant d’activités qui n’aident pas à s’endormir tôt. Sans compter les effets maintenant bien avérés de la lumière bleue diffusée par les écrans.

Les spécialistes de la santé reconnaissent cependant tous les bénéfices de ces outils numériques, lorsqu’ils sont utilisés avec modération et à bon escient. Instaurer des règles simples et raisonnables est nécessaire dès le plus jeune âge. Les heures de repas et du coucher doivent être préservées, et faire l’objet d’un véritable « couvre-feu » numérique, suggèrent notamment les experts. Ensuite, aux parents de discuter avec leurs enfants pour ajuster à chaque âge l’usage de ces outils qui ne doivent pas devenir des doudous numériques. A eux aussi de donner l'exemple...