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Etude JAMA

Les soldats américains soignent leurs artères

Par Melanie Gomez avec Bruno Martrette

Les taux de prévalence de l'athérosclérose mesurés chez des soldats engagés en Irak et Afghanistan par rapport à ceux de la guerre de Corée en 1953 ont chuté de manière spectaculaire. Explications.

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Une prévalence de 77% de l'athérosclérose coronaire chez les jeunes soldats américains engagés dans la guerre de Corée achevée en 1953, contre 8,5% chez les GI'S  présents en Irak et en Afghanistan, c'est ce que révèle une étude publiée dans la revue médicale américaine JAMA. Les scientifiques ont comparé l'état des artères des soldats morts au combat au cours de ces deux périodes. L'athérosclérose se caractérise par le dépôt d'une plaque de graisses sur la paroi des artères, entraînant par la suite la lésion (sclérose) qui conduit notamment à l’infarctus. 

Ecoutez le Pr Jean Ferrières, cardiologue au CHU de Toulouse: « Sur plusieurs milliers de soldats, il y a eu une autopsie systématique comportant la recherche des plaques d'athérosclérose, les auteurs trouvent une diminution de la prévalence... »  



Cette étude portant sur plus de 3800 militaires américains, âgés de 28 ans en moyenne, montre que les mesures de prévention mises en place depuis plus de trente ans pour combattre les maladies cardiovasculaires ont porté leurs fruits. Selon les auteurs,  cette conclusion est transposable dans la population générale.

Ecoutez le Pr Jean Ferrières, cardiologue au CHU de Toulouse: « L'extension de l'athérosclérose diminue si on corrige mieux les facteurs de risque ». 



Par ailleurs, le tabagisme n'était pas significativement associé à une plus forte prévalence de l'athérosclérose dans cette étude. En revanche, le fait que le tabac ait diminué de 40% dans l'armée depuis la guerre du Vietnam a forcément un impact sur ces résultats.
De plus, dans leurs conclusions, les auteurs de l'étude rappellent que le taux de mortalité cardiovasculaire a chuté de 72% aux USA depuis 1968. En effet, la publication de l'étude sur les GI's en 1953 avait révolutionné l'approche de ces maladies. Pour le Pr Jean Ferrières, « les efforts thérapeutiques et préventifs doivent être poursuvis car cela paye».