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Accord avec la direction

Avignon : les urgentistes démissionnaires reviennent sur leur décision

La direction du Centre Hospitalier d'Avignon fait savoir qu'un accord a été trouvé pour une nouvelle organisation, acceptée par les 13 urgentistes qui avaient présenté leur démission. 

Avignon : les urgentistes démissionnaires reviennent sur leur décision GILE MICHEL/SIPA




Le conflit à l'Hôpital Henri-Duffaut est terminé. Selon ledauphine.com, la direction du Centre Hospitalier d'Avignon (Vaucluse) a fait savoir par un communiqué ce mercredi 26 octobre qu'un accord avait été trouvé pour une nouvelle organisation au sein du service d'Urgences. Celle-ci a été acceptée par les 13 médecins urgentistes qui avaient présenté leur démission le 5 octobre dernier.

« Les services d’urgences adultes, SAMU et SMUR, sont placés sous la responsabilité d’une instance de gouvernance composée du Directeur, du Président et du Vice-Président de la Commission Médicale d’Etablissement, et de trois Responsables d’unités, qui permettra d’assurer le fonctionnement, la continuité et la coordination de l’ensemble des structures », écrit la direction du centre hospitalier.
 

Des conditions de travail catastrophiques 

« Par ailleurs, le Centre Hospitalier d’Avignon s’engage selon un calendrier précis à poursuivre l’application du nouveau référentiel de temps de travail des médecins urgentistes, arrêté par Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé. Les médecins urgentistes, au vu de ces propositions, reviennent sur leur décision de démission pour ceux qui étaient concernés, et les équipes dans leur ensemble s’engagent sur les plannings des mois à venir pour assurer une continuité et une efficacité du service public », conclut la direction.
 
Pour rappel, les treize des vingt-huit médecins démissionnaires de ce service entendaient protester contre leurs conditions de travail et le management qu'ils qualifient de « catastrophiques ». Depuis plusieurs mois, « la pression est de plus en plus forte, ce qui génère des tensions en termes de prises en charge, de plages horaires et d'effectivité des gardes, auxquelles s'est ajoutée une défiance vis-à-vis de la gouvernance du pôle des urgences », avait expliqué à l'Agence France Presse (AFP), Patrick Bourdillon, secrétaire général de la CGT au centre hospitalier.
 
Il avait aussi rappelé que les Urgences d'Avignon se situent au troisième rang en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) en terme d'activité, avec en moyenne 180 à 200 passages d'adultes au quotidien et une augmentation de 6 % par an. Mais d'après le syndicaliste, elles sont surtout soumises à des contraintes budgétaires. Bref, la cocotte-minute était sur le point d'exploser.

 

Un préavis utile pour négocier 

Sauf qu'en pratique, ces blouses blanches devaient attendre quelques semaines de préavis avant de rendre leur blouse. Et la direction de l'hôpital a bien profité de ce délai pour trouver une issue au conflit. Dans un communiqué, elle assumait même pleinement jouer la montre, en écrivant que « La période de préavis ainsi engagée est mise à profit pour poursuivre les discussions entre médecins, président de la commission médicale d'établissement et direction en vue d'arrêter une organisation commune recueillant une plus forte adhésion », indiquait-t-elle.

Elle se défendait, par ailleurs, en affirmant que l'établissement a d'ores et déjà engagé certaines restructurations et extensions du service de façon à améliorer les conditions d'accueil des patients et d'exercice des professionnels, avec notamment « un important projet de reconstruction du service et l'application progressive du nouveau référentiel de temps de travail des médecins urgentistes ». Des arguments qui ont visiblement renversé la situation très tendue des derniers jours... 

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