Le mois de novembre est en passe de devenir le mois des opérations de sensibilisation décalées. Après « movember » - les hommes se laissent pousser la moustache pour sensibiliser l'opinion aux pathologies des hommes (cancer de la prostate et des testicules) - voici "Moi(s) sans tabac", un gigantesque défi national lancé aux fumeurs français et à leurs proches, avec à la barre le ministère de la Santé, et un objectif simple : s’arrêter de fumer pendant tout le mois de novembre.
Enthousiasme et psychologie positive
L’opération se calque sur le modèle britannique du « Stoptober », qui rencontre un franc succès depuis son lancement en 2012 : quelques 200 000 Anglais écrasent chaque année leur dernier mégot le 30 septembre et se mettent à la diète tabagique pendant 30 jours – au moins.
La particularité de cette nouvelle campagne Moi(s) sans tabac c'est l'absence de de message culpabilisateur sur les méfaits de la cigarette : ici tout est tourné vers l'enthousiasme et la psychologie positive. L'objectif étant de dédramatiser le sevrage du tabagisme, un sevrage envisagé par une majorité des fumeurs, 60 % de fumeurs souhaitent se libérer de leru addiction au tabac, mais qui reste difficile.
Associer les proches
Afin de soutenir, et donc maximiser les chances que leur connaissance arrête de fumer, les proches sont associés à l'opération. Sur le site de Tabac Info Service, ces derniers peuvent s'inscrire au Moi(s) sans Tabac . Les amis ou la famille de fumeurs peuvent ainsi télécharger la « valise du supporter de choc » qui contient des affiches à imprimer, des agendas, et même des messages de soutien à destination des réseaux sociaux Facebook et Twitter, avec toujours l'humour au cœur de l'opération : « Minute tendresse, un bisou magique pour t'aider à arrêter », ou encore « si tu tiens les 30 jours, je me fais tatouer ton prénom ».
Un suivi personnalisé pour les fumeurs
Et du côté des fumeurs, c'est carrément un suivi personnalisé qui a été prévu, après inscription sur le site de Tabac Info Service. Dans les pharmacies, ils pourront retirer un kit d’accompagnement, avec un guide « je me prépare », pour faire le point sur sa consommation et sa dépendance, un agenda avec à chaque page un message d’encouragement et un point sur l’impact positif de ce sevrage – de la réduction du risque de diabète à la récupération du goût, de la respiration, mais également un guide pour ne pas prendre de poids, un autre pour lutter contre le stress induit par le sevrage, et même une petite « roue de la fortune » en carton qui permet de visualiser les économies réalisées.
Les pharmacies sont associées à l'opération mais aussi PSA, Arcelor Mittal, Pôle Emploi… Une cinquantaine de partenariats ont été tissés et quelques 1200 actions régionales sont prévues. Tout a été fait pour que le Moi(s) sans tabac, qui commence dans 3 jours, soit une réussite. A l'heure où nous écrivons ces lignes, prêt de 96 000 personnes se sont inscrites. Et vous : êtes-vous prêts à relever le défi ?