C’est le premier jour du Moi(s) sans tabac en France. Ce défi, conçu par les autorités françaises, consiste pour les fumeurs à abandonner la cigarette pendant tout le mois de novembre. L’opération a été lancée début octobre et semble pour le moment rencontrer un certain succès puisque plus de 124 000 personnes se sont inscrites sur le site de Tabac Info Services pour relever le défi ou pour aider un proche. La rédaction de Pourquoi Docteur a elle-même décidé de se lancer dans l’aventure.
« Avancée »
A l’occasion du premier jour du Moi(s) sans tabac, le ministère de la Santé rappelle dans un communiqué que les législateurs français ont adopté une mesure prévoyant le triplement du forfait annuel des substituts nicotiniques (gums, patchs…). Jusqu’ici, seuls 50 euros étaient pris en charge par la Sécurité sociale ; désormais, l’Assurance Maladie remboursera 150 euros de frais annuels. La mesure entre en vigueur ce mardi.
Si on ne peut que saluer « l’avancée » que le ministère se targue d’avoir réalisée, on peut toutefois s’interroger sur la portée réelle de ce remboursement. En effet, ce forfait annuel peut être rapidement atteint.
Or, la logique qui veut qu’une personne en sevrage ait à payer de sa poche les outils de ce sevrage contrevient au système français, qui prend intégralement en charge les traitements contre l’alcoolisme ou encore les TSO (thérapie de substitution aux opiacés).
Une fois ces réserves émises, on peut effectivement se réjouir d’une mesure qui pourrait éventuellement inciter des fumeurs à se lancer dans le Moi(s)s sans tabac. Dans son communiqué, le ministère rappelle ainsi qu’un fumeur sur deux en France souhaite arrêter la cigarette.