A l’approche de la cinquantaine, le mot résonne comme un coup de semonce. Le cancer de la prostate est à l’homme ce que le cancer du sein est à la femme : un envahisseur qui tue chaque année en France 8 000 personnes.
Sur les 58 000 cas par an, 80 % font l’objet d’un traitement local, 10 % sont suivis activement et les autres subissent une chirurgie agressive. Cette dernière solution provoque souvent des incontinences urinaires et réduit de manière significative les capacités érectiles.
Mais, pour limiter ces effets post-opératoires, une autre voie semble se dessiner. Elle a été présentée dans une étude publiée dans l’European Urology, avec le soutien de l’Association française d’urologie (Afu). Le traitement consiste à concentrer via une sonde endo-rectale des ultrasons de haute intensité pour détruire, par la chaleur engendrée, les tissus cancéreux, explique l’Agence France-Presse (AFP).
Les résultats sont encourageants. Sur les 111 malades traités, 89 % étaient toujours en en vie depuis deux ans alors qu’ils n’avaient subi aucun traitement radical.
20 % des malades qui auraient normalement recours à la chirurgie pourraient bénéficier de cette technique. Il s’agit d’hommes atteints d’un cancer de la prostate à faible et moyen risque. Dix centres hospitaliers ont déjà expérimenté cette technique en France.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce jeudi à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, rappelle Sciences et Avenir, l’Afu a souligné que son étude « était indépendante, même si elle était présentée dans les locaux de la société EDAP TMS, spécialisée dans l'utilisation des ultrasons en urologie, qui fabrique les équipements utilisés ».
Retrouvez l'émission L'invité santé de Pourquoidocteur avec
le Pr François Desgrandchamps, hôpital Saint-Louis à Paris,
diffusée le 24 mars 2016