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Causes médicales

Ocytocine : de faibles niveaux réduisent l’empathie

Par la rédaction

Certaines pathologies pourraient réduire l'empathie des patients qui en souffrent, en réduisant leur taux d’ocytocine, selon une étude.

weerapat/Epictura
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L’ocytocine est-elle l’hormone de l’altruisme et du lien social ? La science tend en tout cas à le démontrer. Après avoir mis en évidence son rôle dans le sentiment amoureux, une nouvelle étude suggère que l’ocytocine pourrait également être impliquée dans l’empathie.

L’ocytocine est une hormone produite par l’hypothalamus, une zone cérébrale qui contrôle l’humeur et l’appétit. Elle se stocke dans la glande pituitaire, un organe de la taille d’un petit pois situé à la base du crâne.

Une origine médicale

Selon les auteurs de ces travaux, les personnes qui souffrent de pathologies induisant de faibles taux d’ocytocine présentent de moins bons résultats aux tests d‘empathie. L’étude a été présentée lors de la conférence annuelle de la Société britannique d’endocrinologie, à Brighton.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont réuni une soixantaine de participants, parmi lesquels 20 personnes atteintes de diabète insipide d'origine centrale et 15 personnes atteintes d’hypopituitarisme. Les deux pathologies engendrent des troubles dans la production d’ocytocine. Ces patients ont été comparés à deux groupes contrôle de 20 personnes en bonne santé.

Les participants ont par la suite réalisé des tests d’empathie, de reconnaissance des expressions et des émotions. Leurs niveaux d’ocytocine ont été mesurés. Les chercheurs ont ainsi pu établir une association significative entre ces niveaux et les résultats aux tests. Ainsi, plus un participant avait des taux bas d’ocytocine, moins il était enclin à reconnaître les expressions faciales des émotions.

« Il s’agit de la première étude à examiner une origine médicale, et non psychologique ou sociale, aux faibles taux d’ocytocine, expliquent les chercheurs, de l’Université de Cardiff. S’ils sont répliqués, ces résultats suggèrent qu’il faut considérer les pathologies comme facteurs de risques d’une diminution des niveaux d’ocytocine ».