Après Paris, Strasbourg. Trois semaines après l’ouverture de la première salle de consommation à moindre risque de France à Paris, la capitale de l’Europe s’apprête à inaugurer une structure similaire. La « salle de shoot » strasbourgeoise ouvrira ses portes cette semaine, selon les autorités locales. Elle pourra accueillir 80 à 100 personnes chaque jour et sera située dans un bâtiment des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, en centre-ville.
L’ouverture de la cette salle de consommation à moindre risque devrait être moins polémique et conflictuelle qu’à Paris. Alors que dans la capitale, la question a eu tendance à se politiser et à cristalliser les craintes des riverains, à Strasbourg, la population semble sensibilisée à ce dispositif. De nombreuses réunions d’information, opérations tractage et journées portes ouvertes ont été organisées en amont.
Réduire les risques
Comme à Paris, à Strasbourg, les intervenants n’auront pas le droit de pratiquer de gestes mais ils pourront superviser les consommateurs et leur fournir des conseils de bonnes pratiques. Une formation médicale, sociale et psychologique leur sera également proposée.
Ces dispositifs sont destinés aux personnes toxicomanes, injecteurs ou sniffeurs. Ils visent à réduire la mortalité par overdose et la transmission des maladies infectieuses (VIH et VHC), ainsi qu’à nouer un contact avec des personnes souvent très marginalisées, afin de les rapprocher du système de soins. Au Canada ou encore en Suisse, elles ont démontré une efficacité incontestable.
A Paris, la fréquentation de la salle semble être assez importante. Le journal Le Parisien évoque le chiffre d'une centaine de passages par jour. De son côté, la mairie de Paris indique qu'un problème particulier n'a été enregistré. Un premier bilan sera dressé d'ici quelques jours.