L’ONG Foodwatch a été entendue. Plus précisément, son alerte sur la présence d’huiles d’hydrocarbures dans les emballages alimentaires. A partir de 2017, les magasins du groupe Edouard Leclerc vont recourir à des substances qui ne menacent pas la santé des consommateurs. Son PDG, Michel-Edouard Leclerc, l’a annoncé sur son blog ce 4 novembre.
Riz, couscous, corn-flakes… Les emballages sont en carton, mais pas seulement. Voilà ce qu’a noté Foodwatch lors d’une analyse réalisée en octobre 2015. Des hydrocarbures aromatiques d’huile minérale, aussi appelés MOAH, sont présents dans la moitié des échantillons testés. La France se distingue par ses mauvais résultats. 47 références présentent un risque de cancer pour les consommateurs.
La demande de l’ONG est donc simple : cesser de recourir à ces substances. Foodwatch a depuis reçu le soutien des consommateurs. Une pétition disponible sur son site a comptabilisé plus de 100 000 signatures. La pression citoyenne a payé puisque la chaîne Edouard Leclerc a entamé une modification de ses pratiques.
Un changement en deux temps
58 références étaient visées par l’alerte. « 11 références ne présentaient finalement pas de risques de migration puisqu’elles disposaient d’un effet barrière », précise Michel-Edouard Leclerc sur son blog. Pour 23 autres, l’emballage est désormais en carton vierge.
A partir de 2017, les choses vont changer à une échelle plus large : l’ensemble des magasins de la chaîne supprimera les emballages contenant des hydrocarbures. Dès le premier trimestre, les légumes secs seront par exemple stockés dans du carton vierge. Reste à améliorer le bilan pour les pizzas, gambas et crevettes surgelées.
Les marques nationales sont également concernées par cette évolution. Des négociations sont en cours avec les fournisseurs. Durant le mois de novembre, les fournisseurs seront informés de cette décision et devront faire évoluer leur cahier des charges pour respecter les nouvelles règles.