En 2010, une enquête Ifop pour la Croix-Rouge française montrait qu'une personne sur trois (38 %) se disait inquiète d’être confrontée, dans sa vie de tous les jours, à un risque la mettant en danger. La plus grande préoccupation restait l’accident de la vie courante.
Mais six ans plus tard, la donne a changé. La France a été ensanglantée en 2016 par une vague d'attentats terroristes. Résultat, les Français ont peur. Un an après les attaques à Paris et à Saint-Denis (93), une nouvelle étude (1) montre qu'ils sont désormais 55 % à exprimer leurs craintes par rapport aux risques potentiels auxquels ils sont exposés dans leur quotidien. Et pour 70 % de ces personnes, ce sont bien les attentats de 2015 et 2016 qui ont amplifié ce sentiment.
22 % envisagent une formation au secourisme
Par ailleurs, si 66 % de nos concitoyens se sentent bien sensibilisés sur les risques d’accidents domestiques, ils sont à peine plus d’un tiers (35 %) à être bien informés sur l’attitude à adopter en cas de situation d’exception, tels que les attentats, les prises d’otages ou les explosions.
Conclusion de la Croix-Rouge française : « cette enquête laisse clairement apparaître que ce ne sont pas les risques auxquels les Français craignent le plus d’être exposés qui sont ceux pour lesquels ils savent le mieux agir. Et ce décalage est encore plus net en cas de situations d’exception », ajoute-t-elle.
Les Français qui n’ont pas suivi de formation restent cependant toujours convaincus (à 70 %) d’en avoir besoin. Pourtant, ils ne sont que 22 % à envisager prochainement une formation.
Mais cette étude Ifop menée à l’initiative de la Croix-Rouge française montre au final « toute la nécessité de sensibiliser le plus grand nombre aux gestes et comportements qui sauvent et confirme toute la légitimité d'en faire la Grande cause nationale 2016 », conclut-elle.
Prochain rendez-vous, ce samedi 12 novembre 2016, au Forum des Halles à Paris (2) . Une trentaine de secouristes bénévoles de l'association proposera d'apprendre quelques-uns des gestes essentiels. Parmi eux, alerter les secours, masser, défibriller, ou encore poser un garrot et traiter les hémorragies.
(1) Étude réalisée du 27 au 28 octobre 2016 par interviews téléphoniques, sur un échantillon de 1050 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
(2) de 10h à 20h au niveau -1 de la Canopée