Les premières neiges sont tombées sur les massifs français. Certaines ont même effleuré l’est parisien. En réaction, les chauffages se sont rallumés. Si les degrés chutent, les intoxications au monoxyde de carbone, elles, grimpent en flèche. Plusieurs centaines de Français en ont déjà fait les frais. L’Agence régionale de santé (ARS) de Corse sonne donc l’alarme et rappelle les précautions.
Se chauffer, oui, mais pas à n’importe quel prix. Comme l’a récemment rappelé Santé Publique France, 80 % des intoxications surviennent accidentellement dans un domicile. La faute à des installations vétustes ou mal entretenues. En effet, le monoxyde de carbone est produit lors d’une combustion incomplète (gaz, fioul, charbon bois, etc). Cette molécule se fixe à l’hémoglobine à la place de l’oxygène, essentielle à l’organisme. Le manque d’approvisionnement peut provoquer le décès. Dans les foyers français, des incidents de ce type sont fréquents, malgré les campagnes répétées des autorités sanitaires depuis 2005. Elles auront au moins permis de réduire les cas graves nécessitant une hospitalisation.
Entretenir les conduits
Mais le message a du mal à passer dans le pays. Depuis le début de la saison, 305 personnes ont été intoxiquées. Un départ sur les chapeaux de roues. La dernière enquête de Santé Publique France a mis en évidence le défaut de connaissance dans les foyers. Les Français identifient mal les règles à respecter pour éviter l’accumulation de ce gaz inodore et incolore.
Quelques mesures simples permettent pourtant de réduire les risques : entretenir régulièrement les conduits de fumées et les faire vérifier par un professionnel. Les appareils qui ne sont pas destinés à chauffer une pièce – braseros et groupes électrogènes par exemple – ne doivent pas être utilisés et placés en extérieur. Une aération régulière des pièces est également recommandée.