La sortie d’épidémie est annoncée pour la Guadeloupe. Le virus Zika a fortement reculé au cours des dernières semaines. Avec moins de 100 cas déclarés chaque semaine, le seuil a été franchi à la baisse. A l’issue d’un comité de gestion dédié, ce 10 novembre, la préfecture du département d’outre-mer a annoncé le passage en phase « Fin d’épidémie avec poursuite de la circulation virale ». La population est appelée à maintenir les mesures de prévention.
Depuis son arrivée sur l’archipel, en janvier dernier, le virus Zika a touché près de 30 800 personnes. Sa circulation a désormais bien chuté, et ce pendant plusieurs semaines d’affilées. La fin de l’épidémie est déclarée, mais l’arbovirus continue d’infecter la population. La préfecture invite donc à ne pas se relâcher. La lutte contre les moustiques passe notamment par l’éradication systématique des eaux stagnantes, où les insectes peuvent pondre.
Un cas de microcéphalie
Les femmes enceintes restent au cœur des attentions. C’est en effet dans cette population que les dangers d’une infection sont les plus élevés. Les fœtus sont exposés à un risque de microcéphalie. D’autres malformations peuvent survenir. 600 futures mamans ont été contaminées au cours de l’épidémie en Guadeloupe. Parmi elles, seul un cas de microcéphalie s’est déclaré. Mais les bébés exposés au virus Zika dans l’utérus seront suivis pendant deux ans. La préfecture souhaite repérer rapidement les éventuels retards de développement qui pourraient émerge.
Dans le reste de la population, 37 cas de syndrome de Guillain-Barré ont été notifiés. Cette complication se caractérise par une atteinte des nerfs périphériques et une paralysie progressive qui débute par les jambes pour atteindre les muscles de la respiration ainsi que les nerfs de la tête et du cou. 15 formes neurologiques graves de l’infection ont aussi été diagnostiquées.
Un recul général
Dans les autres départements d’outre-mer également l’épidémie recule. En Martinique, la fin de l’épisode a été actée le 13 octobre dernier. Le nombre de cas suspects était inférieur à 200 par semaine. Le bilan est similaire pour la Guyane, durement touchée. Le 18 octobre, les paramètres ont atteint un niveau satisfaisant.
Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy font face à une situation plus problématique. Les infections restent nombreuses sur la première et amorcent un recul sur la seconde. Dans les deux cas, la phase épidémique est maintenue.