Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a publié ce vendredi un nouveau rapport alarmant sur les maladies infantiles. On y découvre que chaque année, la pneumonie et la diarrhée tuent 1,4 million d’enfants, vivant pour la plupart dans des pays pauvres.
La pneumonie en particulier est la maladie infectieuse la plus meurtrière chez les enfants de moins de cinq ans. Elle a causé la mort de près d’un million d’enfants en 2015, soit environ un enfant toutes les 35 secondes, plus que le paludisme, la tuberculose, la rougeole et le sida réunis.
Selon l'Unicef, plus de la moitié des décès d’enfants causés par la pneumonie sont liés à la pollution atmosphérique, un fait que devraient garder à l’esprit les dirigeants mondiaux lors des discussions en cours sur les changements climatiques à l’occasion de la COP22.
« La pollution de l’air contribue grandement au décès de quelque 600 000 enfants de moins de cinq ans chaque année et menace la vie et l’avenir de millions d’autres chaque jour », affirme le directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake. Les matières polluantes ne se contentent pas d’endommager les poumons des enfants, elles peuvent aussi franchir la barrière hématoencéphalique et endommager définitivement leur cerveau en développement. Leur avenir en sera compromis. Aucune société ne peut se permettre d’ignorer la pollution », ajoute-t-il.
34 millions d’enfants morts depuis 2000
Près de 300 millions d’enfants vivent actuellement dans des zones où la pollution de l’air extérieur est au moins six fois supérieure aux limites internationales. Au total, environ 2 milliards d’enfants vivent dans des zones qui dépassent la limite annuelle moyenne de 10 μg/m3 fixée par l’Organisation mondiale de la Santé.
Tout comme la pneumonie, la diarrhée peut, dans de nombreux cas chez l’enfant, être liée aux faibles précipitations dues aux changements climatiques. Le manque d’accès à une eau sûre fait peser sur les enfants un plus grand risque de contracter des maladies diarrhéiques et d’altérer leur croissance physique et cognitive.
« La mort de ces enfants survient malgré le fait que ces deux maladies sont largement évitables grâce à des solutions simples et rentables comme l’allaitement exclusif, la vaccination, des soins de santé primaires de qualité et la réduction de la pollution de l’air à l’intérieur des habitations », insiste l'Unicef.
Près de 34 millions d’enfants sont morts de pneumonie et de diarrhée depuis 2000. L’UNICEF estime que, faute d’investissements supplémentaires dans des mesures essentielles de prévention et des traitements, 24 millions d’enfants supplémentaires mourront de pneumonie ou de diarrhée d’ici à 2030.