La saison migratoire s’achève sur une menace d’ampleur. La grippe aviaire H5N8 a été repérée dans huit pays d’Europe. Des cadavres d’oiseaux sauvages ont été retrouvés jusqu’en Suisse, sur les rives du lac de Constance, à la frontière l’Allemagne et l’Autriche. Le ministère de l’Agriculture renforce donc les règles de biosécurité en France. Les éleveurs de volaille sont invités à protéger leurs basses-cours.
La souche repérée en Europe est hautement pathogène chez l’oiseau. Le risque de transmission à l’homme, en revanche, est jugé faible. Mais le virus se propage très rapidement en Europe : en quelques mois, il est s’est diffusé de la Croatie aux Pays-Bas. La saison migratoire, démarrée à la mi-septembre, entre probablement en ligne de compte.
Source : Ministère de l’Agriculture
Sur son site, le ministère de l’Agriculture se veut rassurant. « Cet épisode n’a aucun lien avec l’épizootie rencontrée dans le Sud-Ouest en début d’année 2016 », précise-t-il. La nouvelle reste inquiétante pour les éleveurs. Une première vague de cas s’est déclarée dans 17 départements en début d’année. Elle s’est soldée par un vide sanitaire et un confinement qui ne s’est achevé qu’en septembre.
4 régions à risque
Afin d’éviter toute récidive, le ministère a élevé le niveau de risque à modéré. Une décision qui lance toute une série de mesures de prévention. La surveillance sera renforcée, notamment dans les espaces où la faune sauvage peut se rendre. L’objectif, réagir « le plus rapidement possible pour éradiquer tout nouveau foyer ». Le ministère appelle aussi à la vigilance de chaque citoyen.
Les éleveurs sont aussi invités à protéger leurs animaux : un filet de protection ou un confinement sont désormais exigés. Cela permet d’éviter les contacts avec les oiseaux sauvages. Des mesures complémentaires pourront être exigées dans les zones les plus exposées. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a été saisie. Elle aura pour rôle de les définir sous 8 jours.
Le ministère de l’Agriculture détermine d’ores et déjà certaines régions particulièrement à risque : le Haut-de-France, le Grand-Est, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Le rassemblement d’oiseaux, les lâchers pourront être interdits si l’Anses confirme cela.