Si l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement déclaré la fin de l'épidémie le 14 janvier dernier, le monde n'est pas totalement à l'abri d'un retour du virus Ebola, selon des experts médicaux réunis mercredi 9 novembre à Dakar pour une conférence de santé.
Les intervenants ont ainsi averti qu’à défaut d’une vigilance accrue, la fièvre hémorragique à virus Ebola pourrait réapparaître à tout moment dans les trois pays qui étaient précédemment touchés par l’épidémie : la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
11 315 morts entre 2013 et 2016
En août dernier, une étude parue dans la revue scientifique The Lancet affirmait que le virus Ebola a été retrouvé dans le sperme d’un survivant libérien 565 jours après sa guérison. La résurgence de cas pourrait donc être due à à des transmissions du virus lors de rapports sexuels non protégés.
Le virus Ebola a fait régner la terreur en Afrique de l’Ouest. En 2 ans, plus de 28 600 hommes, femmes et enfants ont été infectés et 11 315 en sont morts. En Afrique de l’ouest, l'épidémie avait débuté au sud-est de la Guinée en décembre 2013, avant de s’étendre au Libéria et en Sierra Leone. D’autres pays, notamment le Nigeria, le Mali, les Etats-Unis, le Sénégal, l’Espagne, le Royaume Uni et l’Italie ont été aussi touchés par l’épidémie, mais dans une moindre mesure.
Alors qu’elle est connue depuis 1976, la fièvre hémorragique à virus Ebola n’a toujours aucun traitement ou vaccin.