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Plongé dans le coma

Marseille : la justice ordonne la poursuite des soins sur un bébé

Par la rédaction

A Marseille, le tribunal administratif a réclamé la poursuite des soins sur un bébé plongé dans le coma, accédant ainsi à la demande des parents.

SailanaLNT/epictura
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A Marseille, la justice a ordonné à l’hôpital de la Timone de poursuivre les soins d’un bébé d’un an plongé dans le coma en attendant une expertise. Le tribunal administratif de Marseille a ainsi accédé à la demande des parents, qui réclamaient d’autres investigations avant de prendre toute décision.

Avant de statuer sur l’arrêt ou non des soins, « il sera procédé à une expertise confiée à un collège de trois médecins composé de deux neurologues et d’un neuropédiatre, désignés par le président du tribunal », a décidé le tribunal, qui considère que « de nombreuses incertitudes demeurent sur la pathologie initiale de l’enfant, sur les séquelles dont elle est atteinte, sur les examens pratiqués et sur son état actuel », rapporte l’AFP.

Virus foudroyant

Les parents du bébé, qui ont lancé une pétition ayant recueilli plus de 70 000 signatures sur internet, interprètent les mouvements du bébé, relié à des machines, comme des signes qu’elle « est consciente, bouge et (les) reconnaît ». Mais « les médecins pensent qu’elle n’arrivera jamais à respirer seule et estiment que c’est une raison suffisante pour la débrancher sous une semaine », selon le couple qui avait saisi le tribunal administratif en référé pour demander la poursuite des soins.

Marwa avait été admise à l’hôpital de la Timone le 25 septembre pour un virus foudroyant et placée en coma artificiel. Le 4 novembre, les médecins de l’hôpital de la Timone avaient décidé d’arrêter le traitement thérapeutique et de débrancher l’appareil respiratoire maintenant l’enfant en vie.

Dans leur compte-rendu motivant leur décision, les médecins hospitaliers avaient noté que « l’état de conscience » du bébé « est difficile à évaluer mais le comportement et les atteintes diffuses observées à l’IRM laissent penser qu’il est probablement fortement altéré ».

Indications "divergentes"

Le tribunal administratif reproche à l’hôpital de ne pas avoir communiqué l’intégralité du dossier médical. « La fiche de traçabilité des décisions prises de façon collégiale comporte une motivation très lacunaire », souligne-t-il, et des « indications divergentes » ont été données par l’hôpital.

Dans un délai de deux mois, les experts devront « se prononcer sur le caractère irréversible des lésions neurologiques de l’enfant, sur le pronostic clinique et sur l’intérêt ou non de continuer ou de mettre en œuvre des thérapeutiques actives », indique le tribunal.