Pessimistes et autres broyeurs de noir : prenez soin de votre santé. Jouer les Cassandre serait un important facteur de risque de maladie coronarienne mortelle, selon une étude publiée dans la revue BMC Public Health.
Les chercheurs ont suivi pendant douze ans 2267 Finlandais d’âge moyen, dont ils ont mesuré les niveaux d’optimisme. Au cours de cette période, 121 sont décédées d’une maladie coronarienne.
La science a déjà démontré que le fait d’être très pessimiste expose à un surrisque de maladies cardiaques, notamment inflammatoires, mais il existe très peu de données sur la mortalité liée aux maladies coronariennes et le lien avec l’optimisme comme trait de personnalité d’une personne.
L'optimisme ne protège pas
Pour étudier le rôle spécifique de l’optimisme, les chercheurs ont écarté tous les facteurs de risques de maladies coronariennes – hypertension, tabagisme, diabète… Une fois cette démarche réalisée, ils ont pu constater une association significative entre la mortalité liée à cette pathologie et un fort taux de pessimisme.
Les chercheurs ont pu établir que les personnes décédées pendant l’étude avaient les plus forts taux de pessimisme, évalués à travers une série de tests. En revanche, les scientifiques n’ont noté aucune différence avec le groupe des optimistes, ce qui suggère que l’optimisme n’a pas un effet protecteur en soi sur la mortalité liée aux maladies coronariennes.
Les auteurs n’évoquent qu’une association, et non un lien de causalité. Toutefois ils estiment que parmi les facteurs de risques pris en compte par les professionnel de santé, les niveaux d’optimisme devraient être étudiés, au même titre que le tabagisme ou le diabète.