La salle de consommation à moindre risque, tout juste installée à Paris, remplit doucement son rôle : réduire les dégâts associés à la consommation de drogues, la mortalité, la transmission de maladies infectieuses, et entretenir un lien avec les toxicomanes les plus marginalisés.
Selon la mairie de Marie, citée par le journal Le Monde, la salle de consommation à moindre risque adossée à l’hôpital Lariboisière (10e) accueille entre 110 et 120 usagers chaque jour. Les chiffres ont été communiqués un mois jour pour jour après l’ouverture.
Pas d'attraction au-delà du quartier
Cela représente 150 passages sur les sept heures d’ouverture quotidienne du site (de 13h30 à 20h30), précise le Monde, étant donné que les usagers peuvent revenir plusieurs fois dans la journée.
Ce chiffre augmente progressivement depuis l’ouverture de la salle de shoot où seulement quatre usagers avaient franchi la porte. Six usagers sur dix sont des « injecteurs », consommateurs de subutex, un produit de substitution aux opiacés, ou de skénan, un médicament à base de morphine.
Selon l’association Gaïa, citée par le Monde, la salle n’a pas attiré d’usagers qui n’étaient pas familiers du quartier, comme le redoutaient les riverains.