Suite à la découverte de cas de grippe aviaire « hautement pathogène [sur des oiseaux] en Allemagne, en Suisse et dans d’autres pays de l’Union européenne », le ministère de l’Agriculture considère désormais comme « élevé » le risque de grippe aviaire dans les territoires déclarés « zones écologiques à risque particulier ».
400 communes en tout des Pays de la Loire sont jugées sensibles. Ce sont essentiellement des zones humides, lieux de séjour des oiseaux migrateurs. Plus précisément, ce sont 116 communes en Loire-Atlantique (marais de Brière, Lac de Grand-Lieu, pays de Retz…), 71 communes dans le Maine-et-Loire (Basses Vallées angevines, bocage angevin), 3 communes dans la Sarthe, 126 communes en Vendée (marais breton, marais poitevin…) et une centaine de communes en Mayenne, comme l'indique Ouest France.
Mise en place de mesures
Le passage d'une évaluation des risques de « négligeable » à « élevé » entraîne la mise en place de mesures de biosécurité. Dans ces zones à risque, les particuliers propriétaires de basse-cour ont l’obligation, sans dérogation possible, de confiner leurs volailles dans les poulaillers ou de les protéger par des filets pour éviter tout contact avec les oiseaux sauvages, potentiellement contaminés par l'influenza aviaire.
Du côté des élevages professionnels, les obligations sont identiques. Ils peuvent néanmoins bénéficier d’une dérogation « à condition de réduire les parcours en plein air et de faire valider leur plan de biosécurité par le vétérinaire sanitaire », précise la préfecture de Maine-et-Loire.
Les mangeoires et les abreuvoirs extérieurs doivent être recouverts pour ne pas attirer la faune sauvage. A cela s'ajoute d'autres mesures : les élevages industriels doivent accentuer les mesures préventives de désinfection à l'entrée des bâtiments d'élevage ; le transport et l’utilisation des appelants pour la chasse, les lâchers de pigeons, le transport et le lâcher de gibiers à plume sont interdits ; les chasseurs, les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, les éleveurs et les vétérinaires doivent signaler toute mortalité suspecte.
Pas dangereuse pour l'homme
« Nous tirons la sonnette d'alarme pour accroître la vigilance, pas pour affoler la population. La souche H5N8 de la grippe aviaire n'est pas dangereuse pour l'homme. On est sur un sujet de santé animale », déclare Didier Boisseleau, le directeur départemental de la protection des populations de Maine-et-Loire.
Vendredi soir, aucun cas de grippe aviaire n’avait été détecté en France.