La précarité augmente, la générosité des Français aussi. Les dons ont progressé de 4 % en 2015. Entre 4,4 et 4,6 milliards ont été versés aux associations, selon le 21e baromètre (1) du réseau Recherches et Solidarités publié ce matin en exclusivité par le journal La Croix.
En dehors de l’élan de solidarité, plusieurs éléments expliquent cette embellie : « la digitalisation de la pratique des dons, avec l’émergence des plateformes de financement participatif, la multiplication des collecteurs, ainsi que la survenue de plusieurs catastrophes naturelles localisées », souligne le quotidien.
Le nombre de donateurs stagne depuis dix ans (5,5 millions de foyers fiscaux), mais les sommes consenties sont plus conséquentes : 463 euros en 2015, contre 366 en 2011. Elles proviennent en majorité (56 %) de contribuables aisés ayant un revenu net imposable de plus de 39 000 euros.
Un donateur sur trois (31,5 %) a plus de 70 ans, mais ce sont les moins de trente ans qui font le plus d’effort par rapport à leur budget.
Si l’Ile-de-France concentre 36 % des dons collectés (700 euros en moyenne), il existe une diagonale de la générosité, qui part des Pyrénées-Atlantiques pour aller jusqu’en Alsace-Moselle », observe Jacques Malet, président de Recherches et Solidarités.
Des territoires souvent enclavés et peu urbanisés qui créent un fort sentiment d’appartenance.
(1) "La générosité des Français"