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Atlas 2016

Dons : où est-on le plus généreux en France

Par Julian Prial

Malgré la crise, les Français sont toujours plus généreux. Les villes qui comptent le plus de donateurs sont Versailles et Neuilly-sur-Seine, d'après l'Atlas de la générosité 2016. 

mariakraynova/epictura

C'est un signal très encourageant en ces temps de morosité ambiante. En dépit d’un climat politique dégradé, de difficultés économiques importantes, et d’un taux de chômage élevé, les Français ont donné 4 % de plus qu’en 2014 (entre 4,4 et 4,6 milliards d’euros). D'après le réseau associatif Recherches & Solidarités, cette générosité profite aux associations de toutes tailles, à l’exception des plus petites (moins de 150 000 euros de collecte), qui souffrent d’un manque de moyens et de notoriété. Les causes qui ont touché tout particulièrement les Français, l'an dernier, sont l’environnement (+ 12 %) et la recherche médicale (+ 6 %).

Côté donateurs, les moins de 30 ans font jeu égal avec les plus de 70 ans, dans leur effort de générosité, mesuré par le rapport entre ce qu’ils donnent et ce qu’ils gagnent. Leur générosité va de pair avec leur engagement plus important dans les associations et auprès de projets collectifs de tous ordres, observé ces dernières années. Cette générosité est à souligner car on sait que leur entrée dans la vie active est toujours problématique. 

L’Atlas de la générosité en France

L'inédit dans cette publication est la présentation détaillée des dons par territoire. L’Ile-de-France représente ainsi environ 36 % des montants collectés en France, et présente un bilan moyen annuel des dons par foyer fiscal supérieur à 700 euros.

En revanche, elle n’arrive qu’en neuvième rang régional pour la proportion de foyers imposables déclarant un don (densité des donateurs). Au regard de cette densité, l’Alsace, la Franche Comté, la Bretagne, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et l’Auvergne se classent en tête, la Corse et les départements d’Outre-mer fermant la marche.


Par ailleurs, une approche départementale plus fine permet de distinguer le Doubs (4ème), le Lot (5ème), les Pyrénées-Atlantiques (6ème) et le Tarn (7ème), parmi les départements les plus denses en donateurs, alors que leurs richesses sont bien inférieures à celles des départements comme les Hauts-de-Seine (8ème) ou les Yvelines (14ème).

Parmi les 20 départements qui ont enregistré la plus forte augmentation des montants de leurs dons entre 2014 et 2015, on note que 19 ont subi des catastrophes naturelles. Celles-ci « ont clairement renforcé la générosité de leurs habitants », précisent les auteurs du rapport.

Versailles et Neuilly-sur-Seine en tête

Enfin, pour aller au plus près du terrain, l’observation des cent communes les plus importantes a permis un classement inédit, tenant compte du don moyen annuel, de la densité des donateurs et de l’effort de générosité, au regard des revenus. Sans grande surprise, Versailles (Yvelines) et Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) se classent en tête, suivies de Strasbourg (Bas-Rhin), et de Paris qui n’arrive qu’en 4ème rang.

Mais Colmar (Haut-Rhin, 8ème), Angers (Maine-et-Loire, 12ème), Chambéry (Savoie, 13ème) ou Pau (Pyrénées-Atlantiques, 15ème) se placent très convenablement, en dépit de revenus relativement modestes. Fréjus (Var) et Ajaccio (Corse-du-Sud) clôturent cet Atlas de la générosité.



Les dons aux partis politiques
Le nombre de foyers déclarant un don aux partis politiques est de 327 000, en baisse de 14 % par rapport à 2014. La majorité (60 %) de ces donateurs a plus de 60 ans. Pour le montant des dons déclarés, Paris se classe nettement en tête, devant Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Neuilly sur-Seine, Nantes, Lille, Bordeaux et Montpellier.