L’homéopathie divise. C’est le cas en France, où les pro et les anti-homéopathie ne cessent de s’écharper. Le débat est le même dans le reste du monde, et les pays adoptent des stratégies différentes.
La Federal Trade Commission (FTC), la direction américaine de la consommation et de la concurrence, a décidé de considérer le médicament homéopathique comme n’importe quel autre médicament.
En d’autres termes, ils ne pourront plus faire mention d’une quelconque efficacité, tant que celle-ci n’aura pas été prouvée par des études cliniques. L’agence américaine met ainsi fin au statut privilégié des médicaments homéopathiques, en place depuis 1988. Les laboratoires pourront donc désormais être accusés de pratiques de publicité mensongère pour toute indication thérapeutique.
Ils devront indiquer sur les emballages des produits qu’il n’existe pas de preuve scientifique de l’efficacité du produit, et que le mode d’action repose sur des théories homéopathiques datant du 18e siècle, qui sont rejetées par la majorité des experts médicaux modernes.
La Suisse prend le contrepied
La Suisse, de son côté, a fait un choix différent. Le gouvernement fédéral a décidé, le 29 mars dernier, de continuer à prendre en charge certaines médecines complémentaires, dont l’homéopathie. Le département fédéral chargé de la santé publique (DFI) souhaite même qu’elle acquiert le même statut que les autres spécialités.
En 2009, la population avait été consultée pour la prise en compte des médecines complémentaires. Les médecines anthroposophique, traditionnelle chinoise, la phytothérapie et l’homéopathie avaient été plébiscitées par 60 % des votants, et le gouvernement avait décidé de les rembourser jusqu’en 2017. Par cette nouvelle décision, il installe dans la durée la prise en charge de l’homéopathie par l’A lesa ccssurance maladie suisse.
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