A défaut de modifier les comportements des violeurs, il aura au moins le mérite d’avertir les victimes potentielles. Un vernis à ongle « anti-viol » sera commercialisé au cours de l’année 2017.
Le produit cosmétique réagit en présence de plusieurs drogues, comme le GHB, souvent appelé « la drogue du violeur » en raison des black-out qu’il génère et que certains esprits malveillants utilisent pour parvenir à leurs fins.
Le vernis « Undercover Colors » change également de couleur en présence d'ecstasy, de benzodiazépine et de kétamine. Le principe est simple : il suffit de tremper son doigt dans son verre pour vérifier que personne n’y a glissé une substance à son insu.
Le concept a été développé par quatre étudiants en ingénierie de l'Université d'État de Caroline du Nord. Les jeunes Américains à l’origine de ce projet lancé en 2014 ont réussi à lever 5,5 millions d’euros, ce qui leur permettra de lancer la production et la commercialisation du vernis dès 2017. Ils affirment vouloir redonner le pouvoir aux femmes et « faire passer la peur du camp des victimes à celui des agresseurs ».
Aux Etat-Unis, de nombreuses voix dénoncent une « culture du viol » dans les campus universitaires. Selon l’organisation américaine de lutte contre les agressions sexuelles, RAINN, une Américaine sur six a été ou sera violée au cours de sa vie. En France, 16 % des femmes et 5 % des hommes affirment avoir subi des viols et des tentatives de viols.