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478 places en plus

Déserts médicaux : Marisol Touraine relève le numerus clausus

Par Jonathan Herchkovitch

La ministre de la Santé a annoncé l’ouverture de 478 places de plus en deuxième année de médecine. Cette mesure vise à combler le manque dans les déserts médicaux.

CHAMUSSY/SIPA

Pour continuer sa lutte contre les déserts médicaux, Marisol Touraine sort une nouvelle arme de son arsenal. La ministre de la Santé a annoncé ce jeudi à l’Assemblée nationale l’ouverture de « 478 places supplémentaires dans 22 facultés » au concours de fin de première année d’études de médecine. Les universités en question n’ont pas été précisées mais elle correspond, d’après la ministre de la Santé, à une augmentation de 11 % de leur numerus clausus.
L’année dernière, il avait déjà été relevé dans certaines régions. Les places en deuxième année de médecine au niveau national étaient ainsi passées de 7 497 à 7 676 entre 2015 et 2017. Avec cette nouvelle hausse, le nombre de médecins formés au niveau national augmenterait ainsi de 6,3 % pour atteindre 8 154 étudiants, soit le plus haut chiffre depuis 1978. Les effets de cette mesure se seront observables que dans un peu moins de dix ans.

Un nouveau statut et des équipes volantes

Pour réduire à plus court terme la désertification médicale, Marisol Touraine propose également au vote de l’Assemblée un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2017. Celui-ci prévoit la constitution d’équipes de médecins libéraux remplaçants auprès des Agences régionales de santé (ARS). « Ces équipes viendront soutenir les médecins libéraux installés en zone sous-dense, a expliqué la ministre. Il s’agit d’une attente forte, exprimée par les jeunes professionnels eux-mêmes. »

Une circulaire adressée aux Directeurs généraux des ARS prévoit la création d’un statut de médecin adjoint. Elle autorise les étudiants médecins, n’ayant pas encore présenté leur thèse, à venir en appui des médecins installés dans les zones où la pénurie se fait la plus forte.