Ce sont des « avancées historiques », se réjouit la Fédération nationale des étudiant en soins infirmiers (FNESI). Plus de 15 jours après la mobilisation qui a rassemblé plus de 5 000 étudiants, le ministère de la Santé a accepté d’uniformiser et aligner les bourses scolaires accordées sur critères sociaux aux étudiants infirmiers à celles des étudiants de l’enseignement supérieur.
Lors du congrès de la FNESI à Limoges, la responsable de la direction générale de l’offre de soins, Anne-Marie Armantéras de Saxcé, a également annoncé une augmentation de 25 % des indemnités de stage. Les étudiants infirmiers verront ainsi leurs indemnités hebdomadaires passer de 23 à 28 euros en première année, de 30 à 38 euros en deuxième année et de 40 à 50 euros en troisième année.
Pour la FNESI, ces annonces ont un goût de victoire. Elles viennent concrétiser « des revendications que les étudiant(e)s portent depuis plus de 10 ans, et sur lesquelles il était jusqu’alors difficile d’envisager des avancées », explique-t-elle.
Les infirmiers anesthésiste dans la rue
Bien que les membres de la Fédération se félicitent de ces grandes avancées, ils préviennent la ministre de la Santé qu’ils « resteront vigilant(e)s quant à leur modalités d’application et leur effectivité ». Et au lendemain d’importantes manifestation d’infirmiers, notamment les infirmiers anesthésistes, ceux-ci soulignent qu’ils garderont « à l’esprit les difficultés qui les attendent lorsqu’elles/ils seront diplômé(e)s » et seront attentifs à l’amélioration de la qualité de vie au travail et des conditions d’encadrement des étudiant.e.s en stage.
Dégradation des conditions de travail, bas salaires, violences de la part des patients… Le malaise est grand dans cette profession hospitalière. Ce jeudi 24 novembre, ce sont les infirmiers anesthésistes qui étaient dans la rue pour réclamer la reconnaissance de leur niveau d’étude BAC + 5 ainsi qu’une hausse de leurs salaires. Ces infirmiers spécialisés sont en effet payés 800 euros de moins que les autres professionnels eux aussi diplômés d’un master. Pour l’heure, le ministère n’a proposé qu’une augmentation de 50 à 90 euros. De nouvelles propositions devraient être mises sur la table dans une dizaine de jours, selon les syndicats.