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QUESTION D'ACTU

Vaccination : le double langage des généralistes





Pourquoi les généralistes ne recommandent-ils pas systématiquement les vaccinations pédiatriques aux familles alors qu’ils immunisent leurs enfants ? « C’est à eux de convaincre leurs patients de se faire vacciner, pour se protéger eux-mêmes comme pour protéger leur entourage », rappelle Soline Roy dans Le Figaro.
Pour tenter d’expliquer ce paradoxe, des chercheurs de l’université de Lorraine et de l’Inserm ont interrogé 1 582 médecins, dont 1 038 avaient un enfant âgé de 2 à 25 ans. Les résultats publiés dans Clinical Microbiology and Infection sont édifiants.

Une grande majorité de ces professionnels avaient vacciné leurs enfants contre le ROR (97 %), l’hépatite B (77,7 %), le méningocoque C (60,2 %). « Mais les auteurs ont découvert que 60 % d’entre eux l’avaient fait… et ne le recommandaient pourtant pas systématiquement à leurs patients », poursuit la journaliste. Pour l’hépatite B, par exemple, un généraliste sur quatre en parlait de manière systématique aux ados.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce double langage. D’abord, les praticiens sont de plus en plus confrontés à la réticence des assurés sur la vaccination. Pas fiables, dangereux, inefficaces, les critiques se multiplient, laissant souvent la profession dans l’incapacité de répondre à toutes les objections.
Il arrive aussi que les médecins ne soient pas toujours convaincus par des vaccins récemment mis sur le marché. Enfin, l’absence d’une consultation dédiée à la vaccination et un calendrier vaccinal chargé peuvent expliquer ces manquements.

Alors, comment convaincre sans contraindre ? Peut-être en rappelant, comme le fait le quotidien, que 2 à 3 millions de personnes sont sauvées dans le monde tous les ans, grâce à la vaccination, presque autant de morts (1,5 million) pourraient être évitées en améliorant la couverture vaccinale.

 

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Commentaires

  • Falken Vape
    28.11.2016 14h50
    De quoi meurent les 1,5M dont vous parlez (de quelles maladies précisément)? Sont-ils des quidam ou des personnes à risque? Infantiliser les patients c'est commencer la perte de confiance. Demander à des médecins de faire du marketing sur la base de déclarations aussi génériques n'est peut-être pas la bonne voie. Par ailleurs régler quelques scandales sanitaires et financiers serait peut-être sain pour redonner confiance aux gens : vaccins spécifiques absents des pharmacies, contrats juteux et mélange de genre entre autorités sanitaires/politiques et laboratoires pour commencer. On ne peut pas non plus dire d'un côté qu'on manque de recul sur le vapotage en brandissant le spectre de maladies imaginaires et de l'autre recommander la vaccination HPV sur laquelle on n'a pas plus de recul en brandissant l'efficacité contre la polio (même si, pour l'un comme pour l'autre, ce sont d'excellentes idées, explication, échelles de risques et de bénéfices, et transparence sont les clés de la compréhension)

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