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Dans les méninges

Cellules souches : une réserve de neurones découverte dans le cerveau

Par Audrey Vaugrente

Le cerveau recèlent des "pouponnières à neurones". Dans les méninges, des réserves de cellules souches créent de nouvelles cellules.

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Notre cerveau recèlent encore de nombreux secrets. Les méninges, en particulier, pourraient avoir une fonction bien plus variée qu’escompté. Des chercheurs de l’université de Louvain (Belgique) ont découvert une véritable pouponnière à neurones dans cette membrane qui enveloppe le système nerveux central. Des cellules souches sont capables de produire de nouveaux neurones, avancent-ils dans Cell Stem Cell. C’est, du moins, le cas chez la souris.

Jusqu’ici, les méninges n’avaient qu’un rôle supposé : protéger le cerveau des chocs mécaniques qui peuvent survenir. En réalité, cette enveloppe contient de nombreuses cellules souches capables de se transformer, si nécessaire, en neurones fonctionnels. « Les cellules souches neuronales que nous avons découvertes dans les méninges se différencient pour devenir des neurones complets, actifs sur le plan électrique et intégrés dans le circuit neuronale de manière fonctionnelle », précise le Pr Peter Carmeliet, qui signe ces travaux.

Traiter la maladie d’Alzheimer

Cette découverte a été rendue possible par une technique de séquençage très fin de l’ARN. Il permet d’identifier la nature exacte des cellules examinées. C’est ainsi que les chercheurs ont pu conclure sur l’origine méningée des neurones en question. Un élément enthousiasmant en soi, d’autant plus que des applications thérapeutiques sont possibles.

En ligne de mire : les maladies neurodégénératives. « La question est de savoir si ces cellules souches neuronales des méninges pourront mener à des traitements plus efficaces des dommages cérébraux et de la neuro-dégénérescence », s'interroge Peter Carmeliet. Il s’agirait de détourner le potentiel de ces cellules souches pour réparer les neurones endommagés par la maladie. La route est longue avant d’y parvenir. Il sera nécessaire, pour commencer, de retrouver ces mêmes réserves chez l’être humain.