Sors prendre le soleil ! Quel enfant d’intérieur n’a pas entendu cette injonction ? Prononcée sur le ton de la colère, elle se veut en réalité bienveillante. Mais surtout fondée. Une étude parue dans le JAMA Ophtalmology confirme ce que les mamans savent bien : la vie en plein air a du bon. Les yeux, en particulier, en tirent un bénéfice réel.
Près de 3 000 personnes se sont pliées aux recherches : âgées de 65 ans ou plus, elles ont passé des examens visuels et livré des échantillons sanguins. Parmi elles, 371 souffraient de myopie. La présence de vitamine D, témoin d’une exposition au soleil, n’influence pas le risque. En revanche, l’exposition aux UVB est un marqueur utile. Les volontaires dont l’exposition aux ultraviolets a grimpé entre 14 et 19 ans voient le risque de myopie à l’âge adulte chuter de 20 % environ.
Un caroténoïde utile
Cette association pourrait expliquer le lien établi entre le niveau d'étude et la myopie. Les volontaires ont été séparés en trois groupes, en fonction de la longueur des études académiques. Ceux qui ont passé le plus de temps sur les bancs de l’université sont deux fois plus à risque d’être myope. Voilà qui explique, en partie, la hausse récente du nombre de cas en Europe. « L’association entre les UVB, l’éducation et la myopie persistent même après les ajustements réalisés, soulignent tout de même les chercheurs. Cela suggère que le fort taux de myopie associé à l’éducation n’est pas seulement lié au temps passé en extérieur. » L’exposition aux écrans pourrait entrer en ligne de compte.
Une modification des habitudes alimentaires pourrait s’avérer utile. Une forte concentration sanguine de lutéine – un caroténoïde – est associée à un moindre risque de myopie. Jaune d’œuf, légumes jaunes ou à feuilles vertes sont riche en cette substance.