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Dans les Vosges

Hôpital d'Épinal : des asticots dans les chambres

Par Julian Prial

Depuis des semaines, des vers tombent du plafond d'un service de médecine de l’Hôpital Émile Durkheim d’Épinal. La direction tente d’éradiquer ce phénomène.

dlpn/epictura

Quand l'Hôpital Émile Durkheim d'Épinal (Vosges) se transforme en épreuve de Koh-Lanta pour les patients. Depuis près de deux mois, des asticots et des moucherons envahissent le service de « médecine interne A » de l'établissement de santé. Patients, médecins et familles, l'invasion n'épargne personne.

Chaque jour, des vers blancs ou grisâtres passent en effet par les joints des dalles du faux plafond pour tomber par terre, sur les chevets ou même sur les lits des patients qui se trouvent au troisième dernier étage du Centre Hospitalier. Le service qui comprend 25 chambres est aussi envahi par les moucherons, de petits insectes noirs d'à peine 1 cm. Ils sont la marque que ce triste spectacle dure depuis un certain temps puisque les moucherons sont le stade évolué des larves de la mouche (asticots).

La faute aux pigeons ?

De très désagréables apparitions qui sont surtout visibles en matinée avant que le ménage soit fait et avant les visites. Cela n’a toutefois pas empêché les familles de malades d'être écœurées par la situation au vu des nombreux témoignages.

Comme explication, on apprend dans Vosges matin que la présence de ces insectes pourrait être due aux dizaines de pigeons qui séjournaient jusqu'à récemment entre le faux plafond et le toit du bâtiment. Les oiseaux passaient par une petite ouverture - désormais grillagée - et nichaient là. Le quotidien décrit même une scène à peine croyable où « des pigeons se seraient retrouvés coincés dans les couloirs d’aération après avoir tenté, en vain, de rejoindre leurs œufs enfermés ».

Des mesures en cours 

Des techniciens sont déjà intervenus pour débloquer des oiseaux dans la chambre d’un malade. L'origine du problème pourrait donc venir de la présence d'une énorme couche de fientes sous les toits, accumulée par la longue présence des volatiles.

De son côté, Mathieu Rocher, administrateur de l'hôpital d'Epinal, assure que des mesures sont en cours. L’équipe opérationnelle d’hygiène a ainsi programmé une série de traitements chimiques mais qu’on ne peut faire qu’en fermant totalement les chambres et d’autres zones concernées... Et face à des patients exaspérés, elle ferait bien d'aller vite . « Tout ça est écœurant. Il faut faire quelque chose, pour la sécurité des malades », conclut un témoin interrogé par nos confrères.