Entre déclarations d’amour et insultes, la dernière décision de la maire de Paris ne laisse pas indifférent. L’objet de la discorde ? Des affiches de prévention contre le VIH, affichées sur les abribus de la capitale. Elles rappellent l’importance de se protéger, même avec un « coup d’un soir ». Plusieurs maires de France ont pris des arrêtés visant à les interdire. Anne Hidalgo, elle, a pris le contrepied. La campagne sera prolongée jusqu’au 9 décembre prochain, a annoncé sur Twitter l’édile socialiste. Un véritable pied de nez aux opposants de cette campagne, qui vise pourtant la population la plus touchée par les infections : les hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes (HSH).
#1erDécembre J'ai décidé de dédier jusqu'au 9/12 les 100 panneaux tactiles des abribus de #Paris à cette campagne de prévention #JMS2016 pic.twitter.com/NKeIRLKTRe
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 1 décembre 2016
55 % des lecteurs d'accord
Un couple d’hommes s’enlace amoureusement. En surimpression, les messages « Avec un amant, un ami, un inconnu » ou encore « Coup de foudre, coup d'essai, coup d'un soir ». Voilà le contenu des affiches mises au point par Santé Publique France. Elles ciblent les HSH, qui représentent plus de 40 % des contaminations annuelles. Mais le discours n’est pas au goût des familles catholiques de France et de certains maires. Ces contestataires mettent en avant l’impact de telles campagnes sur les plus jeunes. Un argument infondé, comme l’a récemment souligné Pourquoidocteur.
1 087 de nos lecteurs ont répondu à un sondage sur notre site. Plus de la moitié semble du même avis que l’édile parisienne : 55 % disent ainsi ne pas comprendre la décision de retirer les affiches. Mais le sujet divise encore, ces réponses en témoignent bien. 45 % des sondés affirment eux que ce choix est compréhensible.