Les automobilistes parisiens sont soulagés, Anne Hidalgo est consternée. Les premiers pourront rouler librement dans la capitale ce lundi, la maire, elle, voulait mettre en place une circulation alternée.
Depuis mercredi dernier, « le niveau de particules fines dans l’air a été extrêmement élevé », observent les experts municipaux. Un pic de pollution devrait être à nouveau franchi ce lundi. C’est donc « une urgence en termes de santé sanitaire et de santé publique, clame dans Le Parisien Christophe Najdovski, élu EELV, chargé des transports à la Mairie de Paris.
Si les édiles estiment qu’il y a « urgence à agir », pourquoi la préfecture n’a-t-elle pas accédé à cette demande de circulation alternée ? Elle s’est « contentée d'appliquer la règle en vigueur », répond le quotidien. Après les épisodes de la semaine dernière, la concentration en particules fines est passée, ce week-end, en deçà du seuil. Or, quatre jours consécutifs de pics d’alerte sont nécessaires pour déclencher les grandes manœuvres.
Ainsi, rappelle le journal, en 2016, la région parisienne a été confrontée à neuf reprises à des pics de pollution, alors que le dispositif de circulation alternée a été utilisé pour la dernière fois en mars 2015.
Ce règlement pourrait être allégé avec un projet d'arrêté inter-préfectoral prévoyant de réduire deux jours au lieu de quatre le nombre de jours nécessaires pour déclencher la circulation alternée.
Une situation que pourraient néanmoins connaître les Franciliens dès mardi, si les prévisions d’Airparif se confirment.