C'est le genre d'annulation de vol que les passagers ne regrettent pas. Un avion de la compagnie KLM n'a pas finalement pas quitté l'aéroport de Glasgow (Écosse), alors qu'il était en phase de roulage et se préparait au décollage. Le pilote a en effet fait une crise cardiaque. Juste à temps : quelques secondes plus tard, sa vie et celle des 128 passagers auraient été mises en jeu.
Si le malaise était intervenu pendant la manœuvre de décollage, l'issue aurait pu être bien pire. Heureusement, l'avion a été stoppé sur le tarmac et son pilote néerlandais a été ranimé par le personnel navigant, assisté de passagers. Il a ensuite été pris en charge par les secours de l'aéroport de Glasgow pour être hospitalisé. Le co-pilote a alors pu ramener l'avion au terminal de l'aéroport, et débarquer les passagers. Ceux-ci ont alors dû attendre un nouveau vol pour rallier leur destination.
Le copilote, remplaçant de luxe
Les malaises de pilotes ne sont pas si rares. Plusieurs fois par an, ce genre de situation intervient en plein vol. Intoxication alimentaire, crise cardiaque, malaise vagal ou pire : en 2010, le commandant de bord d'un avion de la ligne Qatar Airways était décédé lors d'un vol Manille-Doha.
Les vols sont détournés ou doivent regagner leur point de départ lorsque le commandant de bord n'est plus en mesure de piloter l'appareil. Début 2015, un appareil de la compagnie Air France faisant la liaison entre l'aéroport Charles de Gaulle (Paris) et celui de la ville de Stavanger, en Norvège, avait fait demi-tour après une demie-heure de vol. Le commandant de bord avait en effet ressenti une douleur au thorax. Le co-pilote avait alors pris le relais pour l'atterrissage.
La réglementation internationale impose la présence de deux pilotes dans les cockpits des avions de ligne, et trois pour les long-courriers. En cas d'incapacité de l'un des pilotes, le deuxième peut prendre le relais et terminer le vol. Cette situation ne représente pas de danger particulier, car les avions sont prévus pour être pilotables par une seule personne. Afin de s'assurer que le remplaçant ne tombe pas malade à son tour, les deux pilotes reçoivent deux menus différents, lorsqu'ils sont amenés à s'alimenter.