D’abord le Pas-de-Calais. Puis le Tarn. Puis quatre autres départements français. La grippe aviaire est bien arrivée en France. Et elle progresse à toute vitesse. Malgré les précautions avancées par le ministère de l’Agriculture, la souche H5N8 se diffuse. Le cabinet de Stéphane Le Foll a donc placé l’ensemble du territoire en risque « élevé ». Les propriétaires d’oiseaux devront déployer toutes les mesures qui isoleront leurs animaux de la faune sauvage.
Le risque est réel pour les bêtes à plumes : le virus H5N8 est hautement pathogène. Il ne présente, en revanche, pas de danger pour l’être humain. Face à la diffusion de cette souche en Europe, la France a demandé aux éleveurs de faire preuve de prudence. Ce 17 novembre, le ministère de l’Agriculture a donc relevé le niveau de risque de « négligeable » à « modéré » sur le territoire métropolitain. Ce 6 décembre, il est une nouvelle fois relevé, à « élevé ».
Des milliers de canards abattus
Les récents événements justifient cette décision. Ce sont désormais sept départements qui ont signalé des cas, chez des oiseaux sauvages ou d’élevage. Le dernier en date : le Lot-et-Garonne, où plus de 2 000 canards ont été abattus. A l’heure où la saison migratoire bat son plein, le risque est d’autant plus élevé. D’autant que les foyers se sont déclarés dans des zones qui n’étaient pas considérées comme exposées, selon l’Agence de sécurité sanitaire.
A compter de ce 6 décembre, tout propriétaire d’oiseau devra donc poser des filets sur sa basse-cour ou confiner ses animaux. L’objectif est clairement affiché. Il s’agit « d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages », qui font voyager le virus sur le territoire. Dans le même esprit, les rassemblements d’oiseaux vivants sont interdits et le lâcher de gibier à plume, dans le cadre de la chasse, n’est plus autorisé.