Sur 7721 dossiers déposés, 1493 ont été étudiés, 68 seulement ont fait l'objet d'une propostion d'indemnisation. Révélés par France Info, ces chiffres font bondir les patiens qui s'estiment victimes du Mediator et de l'absence de reconnaissance de leur préjudice
Toutes les personnes qui ont pris ce médicament et qui souffrent d'un atteinte des valves cardiaques ou d'hypertension artérielle pulmonaire, peuvent depuis un an déposer un dossier auprès des cinq médecins de l'Office national d'indemnisation des victimes d'accidents médicaux (Oniam). Depuis plusieurs mois, l'Oniam fait l'objet de critiques sur sa lenteur et sur un examen plus que sourcilleux des demandes. Les patients doivent présenter des dossiers complets et apporter la preuve formelle que le médicament est la cause directe de ces affections. Elles sont, de manière naturelle, plus fréquentes avec l'âge.
Reçues aujourd'hui par l'Oniam, les associations de patients réclament une indemnisation plus rapide et plus facile. Les montants jusque là proposés varient de 5000 à 60 000 euros. Elles ont obtenu que les refus prononcés jusque là soient motivés ou, éventuellement, rediscutés. Sur l'ensemble des vicitimes dont le dossier a été examiné, moins de 5% ont recçu un feu vert pour une indemnisation.