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Avec Marseille

Plan d’action sanitaire : Paris part en guerre contre les rats

Par Anne-Laure Lebrun

La mairie de Paris veut traquer les rats. Près d'une dizaine de parcs et jardins infestés par les rongeurs ont été fermés le temps que les services interviennent. 

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Le film Ratatouille n’a pas attendri la mairie de Paris. Irritée de voir ces petites boules de poils à longue queue traverser les rues et jouer sur les toboggans, la capitale a décidé de partir en guerre contre les rats. Par « des opérations coup de poing », les équipes de dératisation auront la mission de les chasser des sous-sols des immeubles, des parcs et jardins de la ville où ils ont élu domicile.

A l’image des squares Cambronne et Garibaldi dans le 15e arrondissement fermés depuis le 22 novembre, près d’une dizaine de jardins parisiens des 10e, 11e et 4e arrondissements vont être interdits au public pour être traités pendant au moins 15 jours. Même le Champ-de-Mars n’échappera pas à ce « plan d’action de grande ampleur ».


Eradication (presque) totale

Les services sanitaires assurent toutefois qu’il n’existe pas de risque de maladies. Les rats ne propageront pas la rage, la peste ou le choléra dans les rues de la capitale. Ce qui dérange vraiment la mairie, c’est l’image que ces rongeurs donnent de Paris. Rat rime bien souvent avec manque d’hygiène et de propreté criant, « ce qui pose des problèmes sanitaires, esthétiques et économiques, et suscite à juste titre des désagréments pour les Parisiens et les touristes », soulignent les services municipaux.

Si l’éradication complète des rongeurs est impossible, la ville espère voir leur nombre drastiquement baisser en les empêchant de sortir des égouts et en ciblant les rats qui s’aventurent dehors. Pour ce faire, les dératiseurs reboucheront les terriers et déposeront des boîtes sécurisées contenant des appâts anticoagulants, des pièges mortels qui provoqueront des hémorragies internes chez les rats. Un comptage des cadavres sera également mené pour évaluer l’efficacité de cette approche.

En parallèle, des mesures sur le plus long terme seront menées pour prévenir une nouvelle infestation. La ville pourrait ainsi revoir les heures de passage des éboueurs pour éviter que les ordures ne s’amassent trop longtemps sur les trottoirs. Des actions de communication devraient aussi être initiées auprès du grand public pour éviter que les Parisiens et les touristes ne nourrissent les pigeons, et donc les rats. La brigade de lutte contre les incivilités, le nourrissage des nuisibles et l’abandon de déchets devrait d’ailleurs multiplier ses rondes.  


La guerre se joue aussi à Marseille

Et Paris n’est pas la seule à se lancer dans la chasse aux rats. A Marseille, quelque 8 millions de rats se baladeraient tranquillement dans les rues. Ils seraient 9 fois plus nombreux que les Marseillais. Des colonies qui pourrissent la vie des habitants de la cité phocéenne.
La mairie a, elle aussi, décidé d’agir. Dépôt de raticide dans les avaloirs de la ville, distribution de prospectus, une campagne de sensibilisation a débuté. Les élus ont par ailleurs rappelé aux habitants de sortir leurs poubelles dans des sacs fermés avant 19 h et d’appeler le dispositif « Allô Mairie », 0810 813 813, pour déclarer la présence des rongeurs.