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QUESTION D'ACTU

Observatoire de la vie étudiante

Près de 7 étudiants sur 10 se disent stressés

Alors que les étudiants estiment être en bonne santé, un grand nombre se plaint d'épuisement ou de stress. Et encore un sur dix renonce à se soigner faute d'argent.  

Près de 7 étudiants sur 10 se disent stressés lightpoet/epictura




Près d’un étudiant sur deux travaille parallèlement à ses études. Stage rémunéré, emploi au sein de l’établissement ou job en dehors, cette rentrée d’argent est devenue la première source de revenus en 2016. A l’inverse, les aides de la famille ont été relayées au 3e rang alors qu’elles représentaient la principale ressource pour les étudiants 3 ans plus tôt, indique la 8ème enquête nationale sur les conditions de vie des étudiants menées par l’Observatoire de la vie étudiante (1).

Ce travail salarié a un impact négatif sur les études, estiment près de 4 étudiants sur 10. C'est même une « source de stress et de tension nerveuse ».

A cela s’ajoute une perception négative de leur situation économique. Près de 25% étudiants éprouvent des difficultés financières. Mais bonne nouvelle, cette proportion semble diminuer chez les étudiants les plus fragiles. Les élèves boursiers ne sont plus de 26 % à rencontrer des difficultés contre 30 % en 2013. Ils sont également 43 % à déclarer avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins mensuels alors qu’ils n’étaient que 35 % en 2013.


Un mal-être grandissant

Une source de stress en moins qui n’améliore pour autant leur état de santé. Même s'ils se déclarent majoritairement en bonne forme,   nombre d'entre eux présentent des fragilités psychologiques. Ils déclarent fréquemment ressentir des états d’épuisement (53 % des hommes et 67 % des femmes), de stress (49 % des hommes et 69 % des femmes) et rencontrer des problèmes de sommeil (40 % des hommes et 50 % des femmes). Ce mal être s'est amplifié au cours des dernières années avec une hausse de 4 points.

Dans le même temps, le renoncement aux soins affiche une légère hausse et reste plus fréquent qu’en population générale. Ainsi, en 2016, un tiers des étudiants ont renoncé à voir un médecin contre 27 % en 2013. Parmi eux, 13 % l’ont fait pour des raisons financières. Un renoncement qui augmente avec l’âge des étudiants avant de diminuer pour les plus âgés. 

Près de 6 étudiants sur 10 ont attendu que leur état s’améliore et près d’un sur deux a préféré se soigner seuls.

(1) Pour cette enquête, plus de 220 000 étudiants ont été invités à répondre aux questionnaires. Les résultats présentés ici correspondent à l’exploitation des 46 340 questionnaires qui, sur l’ensemble de ces réponses, ont été entièrement remplis par les étudiants en cours d’études au moment de l’enquête.

Des jeunes heureux et critiques

Les jeunes Français vivent dans un monde qui ne leur correspond pas mais gardent le sourire, à en croire une étude réalisée par l’association Générations Futures. Avec l’entreprise Domplus, l’association a pour la première fois mené une étude sur le bonheur des jeunes Français de 18 à 35 ans.

A l’issue de ces deux mois d’enquête et l’analyse des 55 000 réponses, le résultat est sans équivoque : les jeunes Français sont heureux (82 % au total ont le sourire aux lèvres). Seules conditions à leur bonheur : être en bonne santé, être en couple ou recevoir de l’amour de ses proches et sa famille, et avoir un travail.

Mais cette perception du bonheur est vite perturbée selon que l’on soit actif ou au chômage (70 % contre 60 %), et même en fonction du lieu d’habitation. Aussi, les habitants des DOM-TOM semblent beaucoup plus heureux que les Corses (72 % se disent plutôt heureux contre 52 %).

L’enquête met en également en lumière des inquiétudes. En tête de leurs préoccupations : la dégradation de l’environnement, la montée de l’extrémisme en politique et le pouvoir des multinationales. Un certain détachement en ce qui concerne les problématiques économiques (chômage et crise) est observé.

Ils affichent également un sérieux pessimisme sur l’avenir de la France : trois-quarts d’entre eux n’ont pas confiance en l’avenir du pays. Ils sont alors très nombreux (85 %) à penser qu’ils pourraient vivre heureux dans un autre pays, alors même qu’ils aiment leur pays (65 %) . Une envie d’ailleurs sûrement motivée par la déception ambiante. Peu égalitaire, système politique sur le déclin, dérives induites par la mondialisation… Pour les jeunes, le bien être est oublié des gouvernements et doit revenir au centre du débat démocratique.

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