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QUESTION D'ACTU

Maternité fermée

Aveyron : naissance d'un troisième enfant aux urgences de Decazeville

Depuis la fermeture de la maternité de Decazeville, en raison de 2 décès suspects en octobre dernier, 3 bébés sont venus au monde aux urgences de l'hôpital. 

Aveyron : naissance d'un troisième enfant aux urgences de Decazeville photomak/epictura




Dans la nuit de jeudi à vendredi, une jeune femme de 24 ans a donné naissance à son enfant aux urgences de l’hôpital de Decazeville,  (Aveyron) a annoncé le syndicat CGT de l’établissement. La maman et le bébé ont été ensuite transférés à l’hôpital de Rodez. Il s’agit du 3ème accouchement aux services des urgences depuis la fermeture administrative de la maternité.

Celle-ci a été décidée en octobre dernier par l’Agence régionale de l’Occitanie après le décès suspect d’une femme de 36 ans et de son bébé lors de l’accouchement. Une inspection avait alors été immédiatement mise en place par les autorités sanitaires, et tous les accouchements réorientés vers les établissements les plus proches, soit ceux de Rodez, Villefranche-de-Rouergue et Aurillac.


Une réouverture réclamée

Le rapport définitif de l’ARS a été transmis cette semaine à la justice mais les conclusions n’ont pas été rendues publiques. Dans le même temps, une enquête judiciaire a été lancée par le parquet de Rodez après la publication des résultats d’autopsie de la mère et de l’enfant. Les médecins légistes avaient conclu que leurs morts étaient liées à un hématome placentaire provoquant le détachement prématuré du placenta. Les causes de cet hématome n’étaient pas encore élucidées. La justice cherche, quant à elle, à déterminer les responsabilités pénales éventuelles.

Pour l’heure, la maternité est toujours fermée mais les syndicats de l’hôpital réclament la réouverture rapide de l’établissement. Ils mettent notamment en avant les risques pour les femmes enceintes de ne pas accoucher dans les services adéquats. « Si des dysfonctionnement sont identifiés, nous demandons à l'ARS de nous aider et de nous donner les moyens de les corriger car l'ARS doit assurer la sécurité des parturientes, a déclaré Maxime Gaillac, membre de la CGT Santé de l'hôpital de Decazeville à nos confrères de La Depêche.
La sécurité est d'abord une maternité de proximité qui fonctionne selon les critères établis. L'ARS ne peut pas seulement constater des dysfonctionnement et seulement fermer un service; elle doit aider à répondre à un besoin de santé d'un territoire ».

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