En 2015, les 336 praticiens hospitaliers qui exercent une activité libérale au sein de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) ont perçu près de 36,5 millions d'euros en honoraires. Cela représente une hausse de 8 % par rapport à 2014, selon un rapport dévoilé vendredi par le site Hospimedia.
Avec une « augmentation sensible », supérieure à celle du « nombre de consultations et d'actes », ces honoraires ont atteint précisément 36 478 326 euros, précise la commission centrale de l'activité libérale de l'AP-HP dans son rapport. Soit un chiffre d'affaires annuel moyen de 108 880 euros par médecin, contre 98 000 euros environ en 2014.
9,3 millions pour l'AP-HP
Les médecins hospitaliers peuvent exercer une activité privée à l'hôpital public sous certaines conditions. Le nombre de consultations et d'actes effectués au titre de l'activité libérale doit ainsi être inférieur à celui pratiqué au titre de l'activité publique, le temps consacré au libéral ne pouvant excéder 20 % du service hospitalier hebdomadaire. Ces médecins doivent en outre reverser une partie de leur chiffre d'affaires à leur employeur en fonction des actes pratiqués. Pour l'AP-HP, cette redevance s'est élevée à 9,3 millions d'euros en 2015 (+8 % par rapport à 2014).
Après deux années consécutives de baisse, le nombre de contrats autorisant l'exercice libéral à l'AP-HP a « légèrement augmenté », passant de 346 à 355, soit 7 % des praticiens éligibles. Sur ce total, seuls « 336 praticiens ont réellement exercé une activité libérale », pour des revenus très disparates : 116 praticiens ont touché moins de 50 000 euros au titre de leur activité libérale, quand 11 autres ont perçu plus de 350 000 euros, dont 6 plus de 450 000.
Des disparités existent aussi entre les spécialités et entre les établissements. Le nombre de contrats d'exercice libéral varie ainsi selon les groupes hospitaliers, de 6 dans le groupe Robert-Debré à 60 pour la Pitié Salpêtrière-Charles Foix, et plus de la moitié (51 %) des contrats d'activité libérale concernent les chirurgiens, loin devant les spécialités médicales (29 %) et les radiologues (11 %).