ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Clichy-sous-Bois : des élèves de maternelle victimes de la gale

Seine-Saint-Denis

Clichy-sous-Bois : des élèves de maternelle victimes de la gale

Par Julian Prial

Une vingtaine de cas de gale ou de teigne ont été diagnostiqués dans une maternelle de Clichy-sous-Bois. Deux opérations de désinfection de la structure sont prévues. 

rossosiena/epcitura

Une vingtaine de cas de gale ou de teigne diagnostiqués. Nous ne sommes pas dans la « jungle de Calais » mais à l'école maternelle Paul Vaillant-Couturier de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Les  victimes sont les enfants et le personnel de l'établissement. En réaction, environ quarante parents d'élèves se sont rendus mardi à la mairie de la commune pour exprimer leurs inquiétudes au maire. Ces derniers pointent notamment du doigt un manque d'information. Le Parisien rapporte que le début de la contagion a commencé en octobre avant qu'une vingtaine de cas de teigne et de gale ne se déclarent dans l'établissement scolaire.

Deux désinfections au programme  

En plus des enfants, on apprend que trois enseignants et deux agents ont contracté ces maladies qui se caractérisent par un « prurit » ou une « desquamation ». Pour le moment, une désinfection de la structure a été réalisée et une autre est prévue pendant les vacances de Noël.

Mais cela ne suffit pas à rassurer les parents d'élèves du quartier du Chêne-Pointu, l'un des plus défavorisés de cette commune de Seine-Saint-Denis. De l'aveu même du maire PS de la ville, Olivier Klein, il s'agirait « de la plus importante » épidémie de gale dans la ville, terrible conséquence sanitaire de « la situation précaire du quartier ».

Une maladie très contagieuse 

Pour rappel, la gale humaine est une maladie dermatologique parasitaire causée par un « acarien » que l’on appelle de son nom scientifique « Sarcoptes scabiei hominis. Elle est très contagieuse. Caractérisée par des démangeaisons et des lésions de la peau, elle est bénigne, mais peut faire l’objet de surinfections bactériennes (« impétigo »). Si la gale n’est pas traitée rapidement, il y a un risque d’épidémie dans l’entourage.

L’Institut de Veille Sanitaire (InVS) estime qu’en France, le nombre de cas de gale avoisine 350 pour 100.000 habitants par an. Entre 2013 et 2015, le médicament de référence a connu une rupture de stock obligeant les médecins à se rabattre sur une autre prise en charge.



Comment traiter la gale ?

Le traitement de la gale existe sous deux formes : soit un traitement antiparasitaire local par l’application d’une émulsion sur le corps, soit par un traitement par voie orale avec des comprimés.
Le traitement local se fait avec une émulsion à base de benzoate de benzyle en deux applications à 8 jours d’intervalle.
Avant de débuter le traitement, le malade doit prendre une douche ou un bain, se couper les ongles courts et doit utiliser du linge propre pour se sécher, s’habiller et pour la literie. La décontamination du linge est très importante pour empêcher l’échec du traitement.
Ensuite l’émulsion doit être appliquée en deux fois à 15 minutes d’intervalle sur tout le corps, en évitant le visage et les muqueuses. Il faut ensuite 24 heures avant de prendre un bain pour éliminer le produit et à nouveau changer le linge. La même opération est à renouveler une semaine après.