La grippe aviaire se répand comme une traînée de poudre dans les élevages français. 25 foyers ont émergé sur le territoire, affirme le ministère de l’Agriculture dans son dernier bilan. Les départements du Sud-ouest sont de loin les plus touchés : la quasi totalité des cas s’y concentrent. Un coup dur pour les éleveurs, qui font face à leur deuxième épizootie en l’espace d’un an.
Depuis l’alerte des autorités sanitaires à la mi-novembre, la grippe aviaire H5N8 a déjoué les mesures de sécurité déployées en France. D’abord repéré dans le Pas-de-Calais au sein de la faune sauvage, le virus a fait un bond vers le Sud-ouest. Le compteur mis en place par le ministère de l’Agriculture ne cesse de s’affoler depuis. En l’espace de trois jours, le nombre de foyers s’est multiplié par deux. Et ce sont bien les élevages qui sont touchés : sur les 25 cas signalés aux autorités, seuls 2 sont survenus chez des oiseaux sauvages.
Les foyers signalés dans les départements français. En jaune, un seul foyer répertorié. En orange, 2 à 4 foyers. En rouge, plus de 5 foyers. Les départements en bleu sont ceux où un foyer sauvage a été recensé.
Deux périmètres mis en place
Des mesures de protection sont systématiquement déployées lors de la découverte d’un cas. L’ensemble de l’élevage est abattu. Un périmètre de protection s’étend 3 kilomètres autour de l’exploitation en cause. Un second périmètre, de surveillance cette fois, encercle les 10 kilomètres qui cernent la structure. Les propriétaires d’oiseaux ont également l’obligation de protéger leurs bêtes par un confinement ou à l’aide d’un filet.
Interrogé à l’Assemblée nationale, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, est souligné que « les mesures de biosécurité seront appliquées avec toute la sécurité nécessaire ». La prudence est de mise : dans le reste de l’Europe, 406 foyers ont été répertoriés dont 155 au sein d’élevages. La Hongrie est de loin la plus touchée, avec 120 foyers. La souche en circulation, H5N8, est hautement pathogène pour les oiseaux. Elle provoque de nombreux décès. L’homme, en revanche, n’est que très rarement contaminé.