C'est une annonce qui avait fait du bruit. En mai 2013, Angelina Jolie avait révélé dans le New York Times avoir subi une double mastectomie en prévention du cancer du sein auquel son patrimoine génétique l’exposait. Porteuse d'une mutation des gènes BRCA 1, son risque de développer un cancer du sein était de 87 %, avait-elle déclaré. Après la chirurgie, les risques de développer un cancer du sein seraient passés de 87 % à 5 % dans son cas.
En faisant cette déclaration, elle souhaitait mettre un coup de projecteur sur le dépistage du cancer du sein. Les médecins l'avaient d'ailleurs félicité et espéraient que sa prise de parole publique encouragerait de nombreuses femmes à effectuer des tests. Passé l'électrochoc de l'annonce, est-ce qu'Angelina Jolie a eu un impact sur le comportement des femmes ?
Double mastectomie préventive en hausse
C'est ce à quoi Sunita Desai et Anupam Jeni ont tenté de répondre dans une étude publiée dans le British Medical Journal. Et d’après les chercheurs de la Harvard Medical School, les résultats sont plutôt positifs. 15 jours après l’article d'Angelina Jolie dans le New York Times, le nombre de dépistage pour les mutations BRCA1 et BRCA2 avaient augmenté de 64 % par rapport aux 15 jours précédents l'annonce. Six mois plus tard, les femmes étaient encore 37 % de plus à se faire tester que dans les quatre mois précédant sa publication. « L’effet Jolie est bien réel », assure ainsi le professeur associé à l’université du Texas Jennifer Litton au Guardian.
D'autres recherches sur le sujet avaient mené aux mêmes conclusions. En 2015, le journal britannique Breast Cancer Research avait comparé le nombre de doubles mastectomies préventives pratiquées avant et après l’annonce de l’actrice : entre janvier 2014 et juin 2015, 83 opérations ont eu lieu alors qu’entre janvier 2011 et juin 2012, 29 chirurgies mammaires préventives ont été réalisées.
Menu
