Prix réduit, achat pratique… Les pharmacies en ligne sont en pleine expansion. Mais ce marché est encore confronté à la réticence des Français. A peine la moitié d’entre eux se disent prêt à acheter des médicaments en ligne. Un manque de confiance liée notamment à la peur d’acheter des faux médicaments ou des produits illégaux.
Une crainte tout à fait fondée, assure l’Institut international de Recherche Anti-Contrefaçon de Médicaments (Iracm) qui rappelle qu’un médicament vendu sur internet sur deux est contrefait. Alors pour garantir aux internautes d’acheter des produits de qualité et non dangereux, l’organisation rappelle les 12 règles d’or à respecter.
Première règle : toujours consulter la législation de votre pays ou de celui d’où vous passez votre commande, en préférant toutefois l’achat sur un site localisé dans votre pays de résidence. En France, les médicaments qui peuvent être vendus sur internet sont ceux non soumis à prescription obligatoire. Autrement dit, les médicaments disponibles sans ordonnance. La loi prévoit également que seuls les pharmaciens titulaires d’une pharmacie d’officine et membre de l’Ordre national des pharmaciens peuvent avoir un site de vente en ligne. A ce jour, 360 pharmacies ont reçu l’autorisation pour commercialiser des médicaments sur internet.
Toutefois, ces sites légaux ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Parmi les 50 000 pharmacies en lignes en exploitation aujourd’hui dans le monde, environ 95 % ne se conforment pas aux lois et aux normes créées pour protéger les patients. Aussi pour s’assurer que le site soit légal, l’Iracm invite les internautes à bien observer le site internet afin de vérifier sa légalité du site, et vérifier la présence d’un label.
En France pour vérifier que le site est légal, et que pharmacie adossée au site existe bel et bien, l’Ordre des pharmaciens tient à jour une liste de pharmacies autorisées à vendre des médicaments sur internet, et la met à disposition du grand public. Ces pharmacies en ligne doivent au minima indiquer le nom du pharmacien détenteur du site et de la pharmacie en dure ainsi que l’adresse de celle-ci. Une adresse mail et un numéro de téléphone sont aussi disponibles pour joindre le professionnel. L’Iracm invite fortement les clients de ces sites à tenter de les contacter directement. Ces sites français autorisés affichent également la dénomination sociale et les coordonnées de l’hébergeur du site Internet, ou les coordonnées de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Identifier le logo
En outre, depuis juillet 2015, un logo européen a également été mis en place sur tous les sites de vente en ligne autorisés. Il permet de vérifier la légalité de ce site en cliquant sur le drapeau présent en bas à gauche du logo. Mais l’Iracm prévient que ces labels d’authentification ne sont pas universalisés et sont malheureusement falsifiables.
L’organisation de lutte contre la contrefaçon de médicament recommande aussi de se méfier des prix trop attractifs et des publicités alléchantes sur ces sites. Les mails de publicités ne sont pas bon signe. Et bien évidemment, il est important d’utiliser un moyen de paiement sécurisé.
Une fois les produits réceptionnés, mieux vaut scruter attentivement le packaging et vérifier la provenance car 90 % des médicaments achetés en ligne proviennent d’un pays autre que celui revendiqué par le site, relève l’Iracm. En cas de doute, ne pas hésiter à alerter les autorités.