C’est un premier contact qui permet de créer un lien d’attachement pour la vie. Placé sur le torse de sa mère, le nouveau-né entre au monde en douceur, et si on le laisse faire, grimpe seul vers le sein de sa mère. Et si le peau à peau entre le nouveau-né et sa mère est immédiatement initié après l’accouchement, ou dans les 24 heures qui suivent, l’allaitement maternel a plus de chances d’être prolongé, affirme une revue de littérature publiée par la fondation Cochrane.
Les auteurs de cette étude ont analysé près d’une quarantaine de travaux qui se sont intéressés aux bénéfices de ce contact intime entre la jeune mère et le bébé, soit près de 3 500 femmes dans 21 pays différents. Quatorze de ces études ont examiné l’impact de cette pratique chez des mamans ayant accouché par césarienne ainsi que des mères d’enfant prématuré.
L'allaitement maternel favorisé
Il apparaît que les femmes qui ont bénéficié du peau à peau sont plus susceptibles d’allaiter leur enfant entre 1 et 4 mois après l’accouchement. Il semble également qu’elles allaitent plus longtemps que les autres femmes (60 jours de plus en moyenne).
Les résultats montrent également que les femmes ayant accouché par césarienne et leurs bébés tirent eux aussi profit du peau à peau. Elles sont plus enclines à allaiter leurs enfants et à continuer à les nourrir au sein jusqu’à leur 4ème mois.
Le papa aussi
Au vu des résultats, il semble que le peau à peau immédiat (dans les 10 minutes après la naissance) ou précoce (dans les 24 heures qui suivent l’accouchement) apporte autant de bénéfice l’un et l’autre. L’important est qu’il soit réalisé et que le nouveau-né puisse en bénéficier. « Il est d’autant plus important qu’il soit pratiqué qu’il favorise l’allaitement, relèvent les chercheurs. Or, on sait que l’allaitement permet d’éviter des maladies aux enfants et favorise leur bonne santé ».
Ainsi, les auteurs de cette revue concluent que le peau à peau soit pratiqué chez tous les enfants qu’ils soient en bonne santé, nés par césarienne ou nés prématurément. Et bien que les études analysées n’évoquent pas le rôle des pères, plusieurs autres travaux ont montré qu’ils avaient toute leur place, notamment lors des naissances par césarienne. Blotti contre le torse de son père, le nouveau-né est rapidement réconforté, ne pleure plus et trouve le sommeil plus rapidement que ces petits camarades.