Traverser le couloir de l’hôpital pour se dégourdir un peu les jambes et bouger de son lit. Marcher, puis remarquer les regards amusés qui se lèvent. Faire demi-tour, revenir dans sa chambre, jeter un œil au miroir et comprendre : vous avez les fesses à l’air.
A l’hôpital, la coupe des blouses portées par les patients, caractérisées par une ouverture au niveau du séant, laisse perplexe. Pourquoi donc avoir conçu un tel vêtement ? Quel esprit cruel est à l’origine de cette étrange création vestimentaire, qui plonge les patients dans des situations au moins embarrassantes, si ce n’est humiliantes ?
L'AP-HP s'équipe
Nous n’aurons peut-être jamais la réponse à cette question, mais une chose est sûre : les blouses avec ouverture sur le postérieur appartiendront bientôt au passé. En 2012, déjà, une pétition lancée par un médecin soulevait les problèmes liés à cet accoutrement hospitalier, jugé attentatoire à la dignité des patients, et exigeait leur retrait.
Quatre ans plus tard, les hôpitaux parisiens ont pris la problématique à bras-le-corps et s’apprêtent à proposer une nouvelle collection de blouses, avec option fesses recouvertes, relate le journal Le Parisien.
Ces nouvelles blouses, qui protègent la vertu de ceux qui les portent, devraient arriver dans les 39 hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) d’ici la fin de l’année.
« L'AP-HP achève le renouvellement, amorcé en 2014, des 125 000 anciennes tenues d'hospitalisation. D'autres établissements ont pris le pli : à Lyon, Marseille, Lille », précise le journal.