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QUESTION D'ACTU

En 2015

Démographie : baisse de la fécondité et de l'espérance de vie en France

L'an dernier, en France, la fécondité a baissé légèrement à 1,93 enfant par femme. L’espérance de vie a, elle, reculé de manière significative, à cause d’une épidémie de grippe importante.

Démographie : baisse de la fécondité et de l'espérance de vie en France Anetta/Pix5




Comme chaque année, la revue Population de l'Ined (1) a publié ce mardi une analyse détaillée de la situation démographique de la France. Au premier janvier 2016, ces démographes estiment que la France comptait 66,6 millions d’habitants (dont 64,5 millions en France métropolitaine). Un chiffre en progression de 3,7 %.

Plus en détails, l'Institut rapporte que la fécondité baisse dans le pays. Elle est passée de 1,98 enfant par femme à 1,93. Cette diminution de la fécondité s’est produite principalement chez les moins de 35 ans, et plus particulièrement à 25-29 ans. L’augmentation de la fécondité des femmes âgées de 35 ans ou plus s’est quant à elle fortement ralentie.

Une des fécondités les plus élevées d'Europe

Si cette tendance se confirmait, cela pourrait modifier sensiblement les précédentes projections de l'Ined relatives à la fécondité au sein des générations. Les dernières estimations de la descendance finale sont stables (environ 2,05 enfants par femme pour les générations nées à la fin des années 1970 et au début des années 1980) et l’âge moyen à la maternité stagne à 30,1 ans. Mais malgré sa baisse récente, la fécondité française reste encore l’une des plus élevées au sein de l’Union européenne, devant l’Irlande, l’Islande et la Suède.

Le nombre de naissances en 2015 est ainsi estimé à 800 000  contre  près de 820 000 naissances 2014. 

Un pic de mortalité en 2015

A contrario, l'Ined indique que le nombre de décès en 2015 a augmenté en France par rapport à 2014, atteignant l'an dernier 600 000 décès. Les auteurs du rapport expliquent que cette hausse de 41 000 morts cela serait due, d'une part, au vieillissement de la population, d'autre part, à une mortalité saisonnière plus importante. C'est l'intensité inhabituelle de l’épidémie annuelle de grippe qui en serait la cause.
Particulièrement longue et concentrée sur le début de l’année 2015, la grippe aurait été responsable de 24 000 décès supplémentaires par rapport à 2014. Ces décès ont en premier lieu concerné les personnes âgées de 65 ans et plus.  « L’immunisation contre la grippe, dont la couverture est par ailleurs en baisse, a été relativement inefficace en 2015 », conclut l'Ined.

En raison de ce pic de mortalité, le plus haut depuis soixante ans, l’espérance de vie a même reculé de manière significative en France. Estimée provisoirement à 79,0 ans pour les hommes et 85,1 ans pour les femmes, elle enregistre un recul de 0,3 an pour les hommes et 0,4 an pour les femmes, soit respectivement 3 mois et demi et presque 5 mois de vie perdus par rapport au niveau de 2014.

(1) L'Institut national d'études démographiques

Baisse du nombre d'IVG depuis deux ans

Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) baisse depuis deux ans en France. Ainsi, l'Ined a enregistré 218 097 IVG en 2015 contre 227 038 IVG en 2014. D'après l'institut, la baisse du nombre de femmes en âge de procréer n’explique pas à elle seule cette diminution du nombre d’IVG. En effet, le taux de recours parmi les femmes d’âge fécond (âgées de 15 à 49 ans) est passé de 15,5 % en 2014 à 14,9 % en 2015.

Et le nombre moyen d’IVG par femme pour l’année 2015 a également baissé, passant à 0,53 , alors qu’il avait légèrement augmenté en 2014. Enfin, la part des femmes ayant recours à l’IVG au moins une fois au cours de leur vie a baissé depuis la légalisation, « sans doute du fait de la meilleure couverture contraceptive », analyse l'Ined. En revanche, on assiste à une augmentation des IVG répétées, mais pour atteindre un niveau qui reste relativement faible : 10 % des femmes auraient recours deux fois à l’IVG au cours de leur vie.
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