Onglet Facebook, option : déconnexion. Prendre le large sur le réseau social, ne pas s’y rendre pendant quelques temps, permettrait d’améliorer son bien-être émotionnel, à en croire une étude menée par l’Université de Copenhague et publiée dans la revue Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking.
Cela serait particulièrement vrai pour les utilisateurs qui se plaisent à « stalker » (épier) les profils des autres, sans engager de discussion ni aucune autre forme d’interaction sociale sur la plateforme, selon ces travaux.
Sevrage
Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs ont réuni 1095 participants (86 % de femmes) âgés de 34 ans en moyenne, possédant environ 350 amis Facebook et naviguant un peu plus d’une heure par jour sur la plateforme.
Les participants ont été divisés en deux groupe : l’un a poursuivi son utilisation habituelle de Facebook (groupe contrôle), l’autre a cessé de s’y connecter. Les deux ont groupes été interrogés par le biais de questionnaires tout au long de l’expérience.
Il en ressort globalement une amélioration des sentiments positifs et de bien-être chez les personnes ayant fait une pause sur le réseau social. Au fur et à mesure de cette semaine de « sevrage », elles obtenaient en effet un meilleur score aux tests permettant de mesurer ces sentiments.
Utilisateurs intensifs, passifs...
L’effet s’est surtout vérifié chez les utilisateurs « passifs », donc, mais aussi chez les utilisateurs intensifs ainsi que chez ceux qui ont tendance à « envier la vie des autres » sur Internet et à « développer une irritabilité » face à ces contenus, précisent les auteurs. En revanche, pour les utilisateurs légers, cet effet positif n’était pas significatif.
Les auteurs en concluent que l’utilisation intensive de Facebook pourrait avoir un effet délétère sur la santé mentale et le bien-être psychologique. Ils préconisent des pauses régulières pour tous utilisateurs intensifs, les « stalkers » ou encore ceux chez qui ces outils génèrent des sentiments négatifs.
Le message sera difficile à faire passer, encore plus à appliquer ; les chercheurs en ont bien conscience. D’ailleurs, au cours de l’expérience, 13 % des participants du second groupe ont avoué avoir fait une virée clandestine sur le réseau social…