Les liens entre obésité, surpoids et psoriasis ne sont pas encore tout à fait compris. Mais une chose est sûre, la perte de poids est un élément essentiel du traitement de cette affection cutanée chez les personnes atteintes d’obésité. Une nouvelle étude danoise parue dans le Journal of Clinical Nutrition confirme que perdre quelques kilos a un impact positif et durable sur les symptômes du psoriasis, et la qualité de vie des patients.
Les médecins de l’hôpital Herlev et Gentofte, en collaboration avec le département de nutrition de l’université de Copenhague sont parvenus à ces conclusions en étudiant 60 patients obèses atteints de cette maladie dermatologique. En 16 semaines, ces volontaires ont perdu en moyenne 15 kilos.
Démangeaisons, plaques rouges recouvertes de croûtes au niveau des genoux et des coudes… Tous ces symptômes caractéristiques du psoriasis se sont atténués grâce à cette perte de poids. Une amélioration encore maintenue un an plus tard alors que les participants avaient repris quelques kilos.
Intégrer la prise en charge de l'obésité au traitement
« Nous savons que le psoriasis et l’obésité sont liées notamment avec une incidence accrue de pathologies coronaires, d’hypertension artérielle, de cholestérol élevé et de diabète. Si nous arrivons à aider nos patients obèses à maigrir, et ce sur le long-terme, il est possible de réduire toutes ces pathologies associées et améliorer leur qualité de vie », indique le Pr Arne Astrup, professeur à l’université de Copenhague. A la lumière de ces résultats, les médecins danois assurent que la prise en charge du surpoids et de l’obésité permet de réduire la sévérité de la maladie et favorise le bien-être chez les patients.
Une approche qui peut également être adoptée dans le traitement des enfants. Des études ont en effet mis en évidence que les enfants obèses étaient plus susceptibles de souffrir d’une forme modérée ou sévère de psoriasis. Il apparaît là aussi que la réduction du surpoids et de l’obésité améliorerait les symptômes et la sensibilité au traitement.
En France, plus de 2 millions de personnes sont atteintes de cette maladie dermatologique, dont 100 000 enfants. Elle survient chez les personnes ayant une prédisposition génétique et sous l’influence de facteurs favorisants comme le stress, les traumatismes cutanés ou certains médicaments. Pour près d’un tiers des adultes, la maladie s’est déclenchée dans l’adolescence.