Le père Noël n’a pas apporté que des cadeaux dans sa hotte. Le virus de la grippe a lui aussi été distribué à toute la France. Ce 27 décembre, la Direction générale de la Santé le confirme : l’épidémie touche les 13 régions de la métropole. « Si les périodes de fêtes sont l’occasion pour les proches de se retrouver, elles sont également un moment particulièrement propice à la diffusion de l’épidémie », rappelle-t-elle dans un communiqué.
Des patients fragiles
Comme la gastro, la grippe a pris de l’avance sur le calendrier. La forte progression observée se produit un mois plus tôt qu’à l’ordinaire. Avec 382 cas pour 100 000 habitants, le virus circule de manière surprenante. L’épidémie est précoce, mais elle correspond tout de même aux attentes des spécialistes. Le virus A H3N2 est le plus souvent retrouvé dans les échantillons analysés, selon le réseau Sentinelles. Et cette souche est bien présente dans le vaccin annuel.
La moyenne d’âge des patients est de 25 ans. Mais elle s’élève considérablement lorsque seuls les cas graves sont pris en compte. Parmi les personnes hospitalisées à cause de la grippe, deux tiers ont plus de 65 ans. Il s’agit de la principale population à risque de complications. La DGS le rappelle toutefois, « l’épidémie peut également frapper des personnes plus jeunes et vulnérables, tels que les malades chroniques ou les femmes enceintes. »
Se protéger
La vaccination peut encore s’avérer utile dans certains cas, mais l’heure est désormais aux mesures de protection. Les malades sont invités à porter des masques chirurgicaux, tousser ou éternuer au creux de leur coude ou encore à utiliser des mouchoirs à usage unique.
Source : Santé Publique France
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a aussi interpelé les Agences régionales de santé sur la nécessité de protéger les personnes âgées qui vivent en établissements collectifs. En effet, au 21 décembre, plus de 200 foyers ont été signalés dans des EHPAD. En Moselle, les résidents ont même dû rester isolés pour le réveillon de Noël. Les directeurs d’établissements se sont donc vus demander « de bien rappeler les recommandations pour les personnes concernant les mesures barrières ».
L’enjeu est réel pour les autorités sanitaires. L’an dernier, l’épidémie tardive et modérée a provoqué 215 décès. L’année précédente, elle avait occasionné une surmortalité de 18 000 personnes.