L’outil pourrait révolutionner le diagnostic. Des chercheurs israéliens ont mis au point une puce électronique capable de détecter 17 maladies différentes dans l’haleine. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue ACS Nano.
Pour ce faire, les scientifiques se sont penchés sur les composés organiques volatils (COV), des molécules très légères que l’on retrouve dans le sang, les selles, l’urine ou encore l’haleine. Ces molécules constituent des marqueurs de pathologies diverses : la quantité et la nature des COV varient ainsi selon l’état de santé.
13 combinaisons
Les auteurs ont analysé 2808 d’échantillons d’air, collectés sur 1404 personnes. Parmi elles, 17 pathologies ont été répertoriées et analysées en fonction de leur empreinte laissée dans les échantillons d’air. Les scientifiques ont par la suite établi 13 combinaisons de COV à partir de ces empreintes.
Ces pathologies étaient les suivantes : cancers du poumon, du côlon, du cou, de la tête, de l'ovaire, de la vessie, de la prostate, du rein, de l'estomac, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, syndrome de l'intestin irritable, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, hypertension artérielle pulmonaire, pré-éclampsie et maladie rénale chronique.
86 % d'efficacité
Grâce à ce travail préalable, les auteurs ont pu créer une puce intelligente, fabriquée à partir de nanoparticules d’or. Elle est constituée de capteurs capables de détecter dans l’haleine les COV qui correspondent à ces maladies modélisées.
L’outil détecterait les maladies avec une efficacité de 86 %, précisent les chercheurs, qui mettent en avant la praticité de l’outil, et son caractère non-invasif. Des travaux complémentaires doivent toutefois être menés avant d’envisager une éventuelle mise sur le marché.