Cette fois, le doute est levé. L’allergologie est officiellement une spécialité médicale à part entière. Cette discipline a fait son apparition dans le Journal Officiel, ce 29 décembre. Un arrêté fixe le nombre d’internes qui pourront y être formés. Un soulagement pour les spécialistes qui exercent dans ce domaine. Ils craignaient que leur profession ne disparaisse, faute d’intérêt et de formation initiale.
Jusqu’ici, la France faisait figure d’exception en Europe. Parmi nos voisins, quinze pays reconnaissent l’allergologie comme une spécialité médicale. L’Hexagone, lui, se contentait d’une formation complémentaire. Le plus souvent, généralistes, pneumologues et dermatologues étaient les seuls à la suivre.
1 200 spécialistes en France
Cet arrêté rétablit l’équilibre : dès leurs études de médecine, les internes qui le souhaitent pourront être initiés à l’allergologie. Dans les faits, cette spécialité est incluse dans la section Médecine interne et immunologie clinique/maladies infectieuses et tropicales/allergologie. A condition de faire partie des heureux élus, car seuls 30 étudiants auront chaque année la possibilité d’apprendre aux côtés d’un allergologue.
Cette évolution, les spécialistes la jugeaient nécessaires. Alors que 18 millions de Français souffrent d’allergies, seuls 1 200 médecins sont formés à cette discipline. « Autant on peut prendre en charge certaines allergies dans le cadre de spécialités d’organes, autant l’allergologie est devenue extrêmement complexe dans certains cas », soulignait en avril dernier Jean-François Fontaine, président de l’Association nationale de formation continue en allergologie (Anaforcal). A l’occasion du Congrès français d’allergologie, les médecins s’étaient réjouis de l’attitude positive du gouvernement. En cette fin d’année, il leur offre un beau cadeau.